Dans le grand bain, avec Alain Bernard

Une retraite jamais loin des bassins

 

Onze ans après la fin de sa carrière internationale, Alain Bernard a décidé de garder les pieds dans l'eau, il développe aujourd'hui du matériel pour faciliter l'apprentissage de la nage, pilier primordial de la lutte contre les noyades.

"Le but, c'est d'apprendre aux jeunes, comme aux adultes, comment nager sans s'essouffler, sans s'épuiser" explique-t-il "on voit beaucoup de seniors nager, en mer, jusqu'à la bouée des 300m et peiner à revenir". 

Ce jour-là, c'est avant tout aux enfants qu'il donne quelques trucs et astuces. Ryan a par exemple appris à glisser dans l'eau, faire le moins de mouvements possibles pour s'économiser. De précieux conseils que son père, Hichem, a bien enregistré : "C'est le plus grand, le plus beau, le plus fort, ce sont les meilleures techniques qu'il nous donne" souffle-t-il dans un sourire. 

Il faut dire que rien que nom du double champion olympique a suffit à rameuter admirateurs et passionnés. "J'ai eu la chance d'atteindre une certaine notoriété" avoue Alain Bernard "aujourd'hui, je veux utiliser ce nom, cette image, pour montrer que je fais autre chose que nager vite !"

Un ambassadeur de choix, un soutien précieux pour les pompiers du territoire

 

Cette journée de sensibilisation est portée par les maîtres-nageurs du Grand Chambéry, mais aussi par les pompiers du SDIS qui, dans quelques jours, commenceront une longue série de sauvetage de la noyade.

"Sur la saison, on fait une centaine d'interventions pour ce motif-là" explique le Commandant Guillaume Bourbon "la plupart se terminent bien, mais il faut que les habitants adoptent certains comportements de prudence".

En moyenne, une noyade prend 30 secondes, la moindre inattention peut être fatale. "On ne doit pas être sur son téléphone quand un enfant se baigne, ni s'éloigner. Il faut fermer les barrières des piscines privées, veiller à ce que le petit ne perde pas ses brassards ou nous fausse compagnie" explique le pompier "beaucoup pensent qu'ils ont le temps, qu'ils entendront l'enfant crier, se débattre, mais ce n'est pas le cas, la noyade est silencieuse".

Alors pour faire passer le message, Alain Bernard est un ambassadeur de qualité, malgré son expérience, il l'avoue, il craint l'eau autant qu'il la respecte.

Une philosophie qu'il invite chacun, à garder en tête.