Dans « En Mémoire de mes Souvenirs », Stéphane De Groodt nous raconte ses vies

Derrière le comédien, on découvre un homme avide d’expériences. Pilote chevronné, chroniqueur de l’absurde, amateur de vins ou encore vendeur de baignoires, Stéphane De Groodt revendique une curiosité insatiable. « La vie mérite d’être goûtée à tous les niveaux », confie-t-il. Une phrase qu’il assume pleinement, lui qui décrit volontiers son parcours comme un menu à plusieurs plats, et admet, non sans gourmandise, avoir un faible pour l’américain préparé.

S’il a déjà exploré bien des domaines, il n’exclut pas de nouvelles aventures. L’écriture de scénario ou la réalisation d’un long métrage figurent parmi ses envies. Et, dans un éclat de rire, il glisse même qu’il ira peut-être un jour sur la Lune, « parce qu’on a un point de vue merveilleux de là-haut ».

Un regard sur soi, et sur les autres

Dans En Mémoire de mes Souvenirs, l’auteur revisite son parcours sans chercher à dresser un bilan, mais plutôt à comprendre ce qui relie ses expériences. Il convoque sa mémoire, explore ses fragilités et invite le lecteur à se reconnaître dans ses questionnements. « En parlant de moi, j’essaie de parler de ce qui nous concerne tous», explique-t-il.

Malgré la notoriété, il refuse l’étiquette de « star ». « Une star est inaccessible. Moi, j’essaie de rester à hauteur d’homme. » C’est sans doute là sa marque de fabrique : non pas une star mais un artiste qui se voit avant tout comme un artisan, soucieux du geste juste, novateur et du mot précis.

L’histoire du « dealer de raviolis »

Parmi les souvenirs qu’il partage, un épisode de sa jeunesse illustre bien son parcours… singulier. Alors qu’il cherche à financer un stage de pilotage, il se lance dans la fabrication artisanale de raviolis. L’un de ses amis restaurateurs en achète, puis un autre… jusqu’à ce que la petite affaire prenne forme. « J’ai fini par arrêter d’étudier pour mon diplôme de fin de secondaire pour me consacrer aux raviolis », raconte-t-il en souriant. Une parenthèse culinaire qui lui aura permis de s’offrir son rêve de vitesse et, peut-être, de goûter déjà à cette liberté qu’il poursuit depuis toujours.