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Damien Verny | Au Timor-Leste, aider les enfants à bâtir l’avenir du pays

Damien Verny | Au Timor-Leste, aider les enfants à bâtir l’avenir du pays

RCF, le 17 novembre 2025 - Modifié le 17 novembre 2025
Loin des yeux, près du cœurDamien Verny | Au Timor-Leste, aider les enfants à bâtir l’avenir du pays

Le 25 octobre dernier, le Timor-Leste est devenu le dixième pays de l’ASEAN, cet espace de libre-échange entre les pays d’Asie du Sud-Est. Avant lui, le Cambodge y était entré en 1999. Cette adhésion ouvre au Timor des opportunités d’investissements et un marché économique régional plus vaste.

Damien Verny © DRDamien Verny © DR

Le Timor-Leste est situé entre l’Indonésie et l’Australie. Il a été une colonie portugaise pendant plus de quatre siècles avant de déclarer son indépendance en 1975. Neuf jours plus tard, l’Indonésie a envahi le pays, marquant le début d’une occupation brutale de
24 ans qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Un référendum supervisé par l’ONU a ouvert la voie à l’indépendance, officiellement rétablie en 2002. Aujourd’hui, le Timor-Leste est dirigé par deux héros de l’indépendance dont le président José
Ramos-Horta, lauréat du prix Nobel de la paix en 1996. Il s’efforce de lutter contre les taux élevés de chômage, de malnutrition et de pauvreté. Environ 42 % de la population du pays vit sous le seuil de pauvreté national avec moins de 3 dollars par jour. Sa principale source de revenus provient de l’industrie pétrolière et gazière, mais face à l’épuisement rapide des ressources, le pays cherche à se diversifier.

Quels sont les enjeux aujourd’hui au Timor ?

Dans cette île de 1,4 millions d’habitants, l’éducation reste un défi majeur. Près des deux tiers de la population ont moins de 30 ans, mais le pays manque cruellement de ressources humaines formées. L’école doit jongler entre le portugais et le tetum, langues officielles. Ce bilinguisme complique l’apprentissage et la formation des enseignants, accentuant les inégalités scolaires. Dans la capitale Dili, les universités se développent mais les infrastructures routières sont de si mauvaise qualité que des inégalités se creusent entre les jeunes des zones rurales et ceux des villes.

Pourquoi Enfants du Mékong décide d’agir au Timor ?

Appelé par des congrégations religieuses impliquées dans l’éducation, Enfants du Mékong a décidé de s’engager durablement pour la jeunesse timoraise. Depuis juin 2025, deux foyers d’accueil sont soutenus pour permettre à une trentaine enfants de villages reculés de réaliser leur rêve : continuer leurs études. Neli, jeune Timoraise issue d’un village perdu des montagnes, a demandé à être parrainée pour pouvoir devenir professeur de portugais. L’institut jésuite San Jao de Brito offre les meilleures dispositions pour apprendre les langues : une trentaine d’élèves par classe, des méthodes d’enseignement innovantes et une formation intégrale. Dans 4 ans, la dernière enseignante de portugais du village prendra sa retraite et Neli pourra reprendre le flambeau. Aujourd’hui, Enfants du Mékong cherche à faire parrainer d’autres enfants qui, comme Neli, s’engageront pour leur pays demain.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Loin des yeux, près du cœur
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