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Cyril Derreumaux, Nordiste, a traversé l’Atlantique en kayak

Cyril Derreumaux, Nordiste, a traversé l’Atlantique en kayak

Un article rédigé par Caroline Kowalski - RCF Hauts de France, le 26 juin 2025 - Modifié le 2 juillet 2025
Le grand invitéCyril Derreumaux, le nordiste qui a traversé deux océans en kayak en solitaire

Né à Lille, cet aventurier polyglotte se définit comme un citoyen du monde. Il est inscrit au Guinness book et détient les records du monde de traversées d'océans en kayak en solitaire. Son dernier exploit : ramer pendant plus de 71 jours sur 4630 km entre les Canaries et la Martinique. Mais encore ?...

D'un continent à l'autre à la rame dans un kayak insubmersibleD'un continent à l'autre à la rame dans un kayak insubmersible

Rien n'arrête ce globe-trotter qui se sent chez lui à San Francisco comme à Sainghin-en-Mélantois. Reconnaissant envers sa famille nordiste, il rend à César ce qui est à César…

J’ai eu beaucoup de chance de grandir dans une famille pleine d’amour, entouré de parents solides. Les racines qu’ils m’ont données m’ont permis d’ouvrir mes ailes parce que je savais que je pouvais toujours retomber sur mes pattes grâce à eux, revenir à la maison en cas de pépin. Cette certitude dans le fond de ma tête fait que je peux tout tenter.

Un bon départ pour sortir assez vite des sentiers battus. Son tour du monde à 25 ans séduit un tonnelier qui souhaite monter une filiale en Argentine et recherche un baroudeur. Un poste à la mesure de ce Nordiste épris de liberté, d’apprentissages et de transmission.
A 32 ans, il découvre les joies du kayak. 10 ans plus tard il construit un kayak insubmersible et relève un défi à sa hauteur : la traversée des océans. Plusieurs tentatives sont nécessaires avant de réussir cette première mondiale. Mais au pays des challengers, l'échec n’existe pas.

Quand on fait quelque chose d'inédit, c’est normal de se tromper. J’avais la théorie, j'avais fait le maximum pour être prêt. Mais rien ne prépare vraiment à être dans un si petit bateau dans la tempête alors que personne ne l’a jamais fait. A mon premier départ du Golden Gate, après 6 jours coincé dans la cabine sous la tempête, j’ai dû me faire secourir. Ça fait partie de l’apprentissage. Ce qu’il faut c’est se remettre debout, se remettre en cause, se demander comment on peut mieux se préparer. Et puis recommencer.

Partir pour mieux revenir ? … Perdre la locomotion après 3 mois dans un "couffin" océanique et réapprendre à marcher ?... Prévenir les risques pour mieux apprécier l’existence ?... Cyril Derreumaux marche sur sa ligne de crête, en pleine conscience. Ou presque…

Pour moi c’est la sécurité avant tout. Je suis un aventurier mais j’adore la vie (...) La peur est saine. Mais l’important c’est de bien réagir (...) Pendant ma traversée de l’Atlantique j’ai rencontré un espadon aussi grand que mon bateau. Je me suis senti tellement petit ! Il aurait pu faire ce qu’il voulait de mon bateau. Il m’a regardé, il est parti. Oui, j’ai eu peur.

Dans son imaginaire de bourlingueur insatiable, il y a chaque fois une vision, un puzzle dont lui seul conçoit les pièces. Et dans le concret de ses aventures extrêmes, il reconnaît certainement une connexion spirituelle avec la Création…
Mais toujours une énergie (volcanique ?) le pousse à sortir de sa zone de confort en cultivant à l'envi les vibrations nourries au “feu intérieur” qui lui permet de se sentir vivant. Peur de mourir ?... Cyril Derreumaux veut surtout pouvoir un jour se retourner sur sa vie sans regret.

La seule question qui vaille c’est de ne pas passer à côté de la meilleure version de soi-même, non ? Qu’est-ce que je fais, à mon niveau, pour vivre plus intensément ? Osez aller de l’avant ! Ce n’est pas la taille du rêve qui importe. C’est que le rêve soit le vôtre.

https://www.cyrilderreumaux.com

Le grand invité - RCF Hauts de France
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le grand invité
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