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Crise agricole : « Tout ne viendra pas du Gouvernement »
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Crise agricole : « Tout ne viendra pas du Gouvernement »

Un article rédigé par Guillaume Martin-Deguéret - RCF en Berry, le 8 mars 2024  -  Modifié le 12 mars 2024
3 questions à (Berry) Une conférence sur la crise agricole ce lundi à Vierzon

Comment sortir de la crise agricole qui a commencé début janvier ? C'est le sujet que va tenter d'éclairer le député/agriculteur Éric Martineau, élu dans la Sarthe, lors d'une conférence-débat. La soirée est organisée par l'association Questions d'Actualité.

Manifestation d'agriculteurs en Bretagne © RCF Alpha. Manifestation d'agriculteurs en Bretagne © RCF Alpha.

Ils sont sur le front depuis début janvier. La colère des agriculteurs ne retombe pas, malgré la batterie de mesures annoncées par le Gouvernement ces dernières semaines. Peut-on résoudre rapidement cette crise ? C'est l'épineuse question à laquelle tentera de répondre Éric Martineau (MoDem) député de la Sarthe, lors d'une conférence ce lundi 11 mars à Vierzon. L'élu connaît bien le sujet, et pour cause : en plus de son mandat à l'Assemblée Nationale, il est aussi producteur de pommes bio et fait partie des 12 députés agriculteurs qui siègent au Palais Bourbon : « Quel point commun y-a t’il entre un maraîcher qui fait des salades, un producteur de pommes, de volailles, de blé ? » s'interroge le député. C'est toute la complexité de cette crise : « Les problématiques ne sont pas les mêmes ! En plus vous avez les différences régionales... »

Éric Martineau, député de la troisième circonscription de la Sarthe © MoDEM.

Différentes agricultures mais des points communs


Difficile en effet de comparer un agriculteur du Pas-de-Calais qui a les pieds dans l'eau, et un exploitant des Pyrénées-Atlantiques qui doit composer avec la sécheresse. Néanmoins, certains points sont incontournables pour Éric Martineau : « D'abord, le revenu. Quelqu'un qui n'est pas rémunéré pour son travail, on est en droit de s'interroger. Il faut payer le prix juste aux agriculteurs, et là il y aurait beaucoup moins de crise. Ensuite, la simplification administrative. Et enfin, éviter les sur-transpositions. C'est-à-dire que ce que l'on autorise en Europe, on l'autorise en France, et on ne va pas plus loin que la législation européenne. »


Membre de la majorité présidentielle, Éric Martineau salue les mesures mises en place par l'exécutif pour endiguer la crise. Mais selon lui, le secteur agricole ne doit pas tout attendre du politique : « Tout ne viendra pas du Gouvernement, il faut que chacun prenne ses responsabilités. Regardez la loi Egalim, tantôt décriée, tantôt saluée. Si on revenait sur cette loi, il y a pleins d'agriculteurs qui seraient en colère. Mais vous avez aussi des filières comme les fruits et légumes qui refusent d'être dans son champ d'application ! Il va falloir qu'il y ait un examen de conscience de chaque filière pour arriver à trouver de la cohérence. »


Pour en savoir plus, rendez-vous ce lundi à Vierzon à 19h à la salle du Beffroi pour la conférence d'Éric Martineau. L'entrée est gratuite.

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Émission 3 questions à (Berry) © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
3 questions à (Berry)

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