Ce lundi 9 février, l'ARS donne aux Alpes-Maritimes un taux d'incidence très stable. Ce serait rassurant si le taux n'était pas aussi élevé depuis plusieurs semaines: 453. C'est même plus de 500 sur la métropole Nice Côte d'Azur. "Le taux d'occupation des lits est de 88%" explique l'agence régionale de santé qui dit continuer les opérations de tracing des cas contacts. Car le préfet Gonzalez le répète: la solution aujourd'hui cela reste les gestes barrières, "les comportements de prudence" qu'il faut continuer d'adopter.
Une maladie qui évolue de façon imprévisible
Car si l'on pousse la porte d'un hôpital niçois, la situation que l'on aurait sous nos yeux serait celle d'une casserole de lait sur le feu à la limite de déborder. Le professeur Michel Carlès parle d'une "maladie qui évolue de façon imprévisible". Infectiologue à Nice, il nous raconte que l'hôpital fait désormais preuve d'agilité pour maitenir le taux d'occupation le plus loin du 100%. "La mise en place de lits intermédiaires pour éviter la saturation" est une réalité du CHU. D'ailleurs la vaccination ne doit pas nous faire relacher notre vigilance. Le Pr Carlès voit "beaucoup de gens contaminés après la première dose de vaccins".
Reste la question des variants. Ils jouent un rôle important. On estime désormais que l'anglais serait dû à 14% des cas. Il va même prendre le rôle principal explique le Pr Olivier Guérin, président de la société Française de gériatrie et gérontologie.
La vaccination, nerf de la guerre
Le Pr Guerin, sans hésiter, affirme qu'il est "très important de protéger en premier lieu les plus à risques". Un chiffre glissé aux oreilles des journalistes vient l'appuyer: "Les résidents en EHPAD, c'est 30% des morts et 1% de la population". Dans les Alpes-Maritimes, ils ont donc été vaccinés tous azimuts (15 334 injections) et il faut désormais garder des dose de côté pour réaliser la deuxième (1216 l'on déjà reçu).
l'ARS fait une promesse: tous les plus de 75 ans qui souhaitent se faire vacciner dans les Alpes-Maritimes bénéficieront de la première injection au maximum à la fin du mois de mars. Dans le département cela représente 135 000 habitants à vacciner si tout le monde réclame sa dose.
Les chiffres:
97 personnes dans les services de réanimations du département.
736 personnes hospitalisées.
14 000 vaccins livrés le 15 février.
57 000 tests effectués chaque semaine dans le département des Alpes-Maritimes, 8,9% de positifs.
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