Couvre-feu numérique : qu’en pensent les jeunes ?
Tik Tok : « un océan de trash ». C’est l’une des conclusions du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de Tik Tok sur les mineurs, publié ce jeudi 11 septembre 2025. Une commission qui formule 43 recommandations. Parmi celles-ci : l’interdiction des réseaux sociaux, hors messageries, aux moins de 15 ans et un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans. Reportage aux abords du lycée Saint François-Xavier, de Vannes.
©pixabayQuel usage les jeunes font de Tik Tok ? Que regardent-ils exactement ? « J’écoute de la musique » répond Louane. « Je regarde des vidéos de foot et d’actualité » explique Malo. Agés de 15 à 18 ans, tous les jeunes rencontrés, ce jeudi, utilisent l’application mais ils estiment être suffisamment « matures » pour gérer leur consommation. Alors, la proposition de leur interdire Tik Tok, entre 22 heures et 8 heures du matin, ils ne la comprennent pas vraiment. « Je trouve ça un peu strict, estime Sacha, ce n’est pas en enlevant quelques heures que la consommation va baisser. Les gens vont prévoir et ils regarderont plus, avant 22 heures ». Pour Victorien, « c’est abusé et inutile. Ça ne marchera pas. »
"Il faudrait faire de la prévention plutôt qu'interdire."
S’ils sont conscients qu’une consommation excessive de Tik Tok présente des risques « sur la mémoire », et en matière de « santé mentale notamment par rapport aux risques de harcèlement », ils restent également persuadés que l’application apporte aussi des choses positives. « Par exemple, il y a des cours en live pour les spécialités de première et terminale » indique Dali qui y voit une aide précieuse à la scolarité. Pour eux, Tik Tok reste aussi un moyen de « se divertir » après les cours et les devoirs le soir. Alors, pour cette raison, l’interdiction dès 22 heures ne leur semble pas adaptée. « Généralement, 22 heures, c’est l’heure à laquelle on finit le boulot. Après, c’est notre pause et on peut regarder Tik Tok. » Et David, de conclure : « Il faudrait faire de la prévention plutôt qu’interdire. »



