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Coronavirus: "il faudra rester chez soi autant que possible après le 11 mai" estime Catherine Hill
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Coronavirus: "il faudra rester chez soi autant que possible après le 11 mai" estime Catherine Hill

Un article rédigé par Antoine Bellier - RCF,  -  Modifié le 25 juin 2021
L'Invité de la Matinale Coronavirus: il faudra rester chez soi autant que possible après le 11 mai estime Catherine Hill
Malgré une baisse enregistrée des chiffres concernant le Covid-19, où en sommes nous de la propagation de l'épidémie ?
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"On est encore en face d'une épidémie avec un virus méchant, car très contagieux, qui circule. Les gens sont contagieux avant d'avoir des symptômes, ou même sans avoir aucun symptôme. Des personnes se promènent sans savoir qu'elles contaminent d'autres personnes. La première chose à faire, est de porter un masque quand on sort. Un masque, c'est mieux que pas de masque du tout" explique Catherine Hill, épidémiologiste, chercheuse émérite à l'Inserm.
 

Les tests Covid-19 en question

Le Premier ministre doit annoncer mardi à l'Assemblée nationale son plan de déconfinement.  On ne connaît pas encore la nature des mesures qu'Edouard Philippe annoncera en vue du 11 mai prochain. "C'est très tôt. Les services de réanimation sont encore furieusement encombrés. Il faut donc rester chez soi autant que possible, après le 11 mai" estime Catherine Hill.

Cette dernière a écrit à plusieurs reprises à Santé Publique France, et à la direction régionale de la santé. Notamment pour demander la réalisation de tests. "On prélève 20 personnes, et on fait un seul test. Je ne sais pas pourquoi on n'a pas pensé aux tests groupés. Sinon on fait des tests individuels. Il faut trouver les gens positifs et qui ne savent pas qu'ils sont porteurs du virus. Aujourd'hui, on a tendance à dépister des gens symptomatiques, ce qui est un peu tard" lance-t-elle.
 

Une stratégie assez vaseuse

"On a l'impression que la stratégie est assez vaseuse. Le ministre dit qu'on ne peut pas tester tout le monde. Mais il faut trouver les gens qui sont positif. Il faut donc avoir une stratégie de tests. C'est très simple : plus vous croisez de gens, plus vous avez de chance de tomber sur le virus. Dans l'idéal, il faudrait tester tout le monde. Mais c'est impossible de tester 66 millions de tests" ajoute l'épidémiologiste.

Catherine Hill rappelle que le virus va muter. "Tous les virus mutent. Il ne mute pas beaucoup mais c'est le cas. Le virus ne va pas disparaître d'un coup. Il va rester en circulation. On peut toutefois espérer trouver un vaccin d'ici un an, un an et demi. Il y a une collaboration internationale : tout le monde s'y est mis. Il ne faut pas désespérer. C'est assez formidable, dans cette affaire" conclut-elle.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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