COP 30 : « Montrer que ce Brésil s’affirme, existe sur la scène internationale »
Durant 1h30 vendredi 7 novembre, le géographe clermontois Stéphane Dubois a échangé avec le public sur les enjeux de la diplomatie climatique.
La rencontre s'est déroulée dans la salle 410 du Centre diocésain de pastorale à Clermont-Ferrand © RCFAlors que la COP 30 débute au Brésil dans la ville portuaire de Belem, aux portes de l’Amazonie, les antennes RCF en Auvergne proposaient vendredi 7 novembre une rencontre grand public intitulée « Lula, Léon XIV et la planète…quelle diplomatie climatique avec la COP 30 ? ».
Dans la salle 410 du Centre diocésain de pastorale de Clermont, une trentaine de participants est venu écouter puis questionner Stéphane Dubois, professeur de géopolitique au lycée Blaise-Pascal reconnu pour la clarté de ses analyses.
Des dirigeants en quête de crédibilité
Après un historique et une nécessaire contextualisation du sujet, Stéphane Dubois, chroniqueur depuis 2022 sur les antennes RCF en Auvergne, s’est attardé sur les enjeux de cette COP 30 et les défis climatiques traversés par l’Etat brésilien. Dix ans après l'accord historique de Paris sur le climat qui devait contenir à +1,5 °C le réchauffement d'ici la fin du siècle, de nombreux dirigeants de la planète se retrouvent en Amérique du Sud pour tenter de trouver des trajectoires communes, et une quête de crédibilité alors que dans un rapport accablant publié il y a quelques jours, l’Organisation météorologique mondiale dévoilait que les onze années écoulées depuis la COP21 ont été les onze plus chaudes à l’échelle planétaire depuis le début des mesures.
Conférence-débat animée par Stéphane Dubois au CDP © RCF
Conférence-débat animée par Stéphane Dubois au CDP © RCFPour la présidence de Lula, cette COP « est acte diplomatique fort », soutient Stéphane Dubois, « avec cette idée de renforcer l’influence du Brésil à l’échelle du monde et dans le sud global. Montrer que ce Brésil s’affirme, existe sur la scène internationale ». Quant au choix de Belem comme ville hôte de cette COP, plutôt qu’une mégalopole comme Sao Paulo ou Rio de Janeiro, il n’est pas dû au hasard. Belem est une ville du Nord marquée par une pauvreté importante, par des fractures sociospatiales. Elle a rapidement grossi, avec des problèmes d’infrastructures. Elle a été choisie pour être emblématique de ce que vivent les pays en voie de développement ».
Une pause-café participative et enrichissante pour prendre le temps de mieux saisir à la fois le fonctionnement et les objectifs de ces réunions annuelles entre Etats. Et leur rôle dans la lutte contre le réchauffement.
