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COP 30 : la Plateforme Océan & Climat formule 10 recommandations

COP 30 : la Plateforme Océan & Climat formule 10 recommandations

Un article rédigé par Claire le Parc - RCF Sud Bretagne, le 7 novembre 2025 - Modifié le 12 novembre 2025

La Cop 30 démarre, ce lundi, à Belém, au Brésil. Les pays participants ont deux semaines pour se mettre d'accord sur des mesures environnementales. L'occasion pour la Plateforme Océan &  Climat de livrer ses recommandations. Le fruit des expertises variées et de l'engagement collectif de 87 membres. 

La Plateforme Océan & Climat formule 10 recommandations avant l'ouverture de la COP 30. ©PixabayLa Plateforme Océan & Climat formule 10 recommandations avant l'ouverture de la COP 30. ©Pixabay

"L'heure n'est plus à l'hésitation mais à la transformation." A l'approche de la COP30 et dix ans après l'adoption de l'Accord de Paris, la Plateforme Océan & Climat partage dans un communiqué une liste de 10 recommandations. Le réseau international rassemblant plus de 115 organisations issues de la société civile (fondé à la veille de la COP 21) appelle les décideurs "à comprendre, agir et repenser". 

Comprendre : des connaissances robustes pour des décisions éclairées

En préambule, la POC pointe une science de plus en plus contestée et la désinformation qui se propage, notamment sur le changement climatique. "Dès lors, il est essentiel de mieux connaître le lien entre l’océan, le climat et la biodiversité pour prendre des décisions éclairées." Pour y parvenir, elle recommande de : consolider la recherche en lui donnant les moyens de ses ambitions, améliorer la co-construction de la science sur le nexus océan-climat-biodiversité pour la rendre plus inclusive, faire un meilleur usage de ces connaissances à travers leur diffusion au grand public et leur intégration aux processus de décisions.

Agir : des solutions fondées sur l'océan pour le climat, la nature et les sociétés

"Pour relever les défis du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité, l’océan est une source inexploitée de solutions intégrées", poursuit la POC. Pour ses experts, la priorité est de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de
serre, de mettre fin aux pratiques néfastes et de s’assurer de ne pas en introduire de nouvelles. La POC recommande, notamment, de décarboner le secteur maritime. "Cela implique de mettre fin à toutes les subventions aux énergies fossiles et à tout nouveau projet d’expansion, tout en planifiant le démantèlement des installations
pétrolières et gazières offshore." En parallèle, il est essentiel, pour le réseau, d’accélérer le déploiement durable des énergies marines renouvelables. 

Autre point : la POC insiste sur la nécessaire transition des industries maritimes vers des modèles à moindre impact environnemental et social. Un principe de précaution strict devrait, par ailleurs, encadrer les projets d’élimination du dioxyde de carbone en milieu marin (mCDR) et autre approche de géo-ingénierie marine, sans qu’ils ne détournent de l’impératif de décarboner. 

"Protéger et restaurer les écosystèmes côtiers et marins, en favorisant le développement d’aires marines protégées “hautes et intégrales” au sein et au-delà des juridictions nationales, complétées par d’autres mesures de conservation efficaces par zone", poursuivent les experts. Pour eux : "cela doit s’accompagner d’une protection et d'une gestion durable de 100% des écosystèmes côtiers de carbone bleu et d’approches de restauration passive, supprimant les sources de dégradation des écosystèmes."

Pour la POC, il est également nécessaire "d'adapter et de renforcer la résilience des communautés côtières, des écosystèmes et des activités économiques." Une adaptation qui doit "être pensée sur le long terme, y compris dans les espaces
urbains, et en adoptant une approche dynamique permettant l’évolution des mesures" et qui concerne aussi "les secteurs (ex. pêche, aquaculture)". 

Repenser : de nouveaux systèmes socio-économiques, financiers et politique pour un océan prospère

Dans la dernière partie de son plaidoyer, la POC dénonce "des systèmes socio-économiques, financiers et politiques, moteurs du déclin de la santé de l’océan". Des modèles qui doivent "être repensés en profondeur, au profit d’approches fondées sur la protection du vivant, la sobriété et l’interdépendance. Les systèmes financiers doivent être réformés, pour déverrouiller et maintenir des investissements à grande échelle dans la protection de l’océan et les financements publics et privés être
conditionnés à des critères clairs, mesurables et positifs pour l’océan." La POC insiste sur : l’importance d’établir des mécanismes de financement adaptés aux besoins et réalités locales et leur accès direct et équitable par les communautés côtières les plus exposées et les pêcheurs artisanaux. Pour elle, les subventions néfastes pour l’environnement et les sociétés doivent être ré-orientées vers des solutions intégrées fondées sur l’océan.
Enfin, la POC appelle à adopter des systèmes politiques et des modèles de gouvernance "décentralisés, inclusifs et cohérents". 

Il est crucial de construire une gouvernance de l’océan responsable et efficace.

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