Contrôle des établissements scolaire : « Lorsque l'État veut contrôler, il peut le faire »
Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale, la députée Ensemble pour la République du Nord Violette Spillebout dresse un bilan d’une année parlementaire marquée par l’instabilité politique, le travail en commission… et la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires.
Violette Spillebout ©RCF/PH Dubois« Une image illisible pour les Français. » C’est le constat que dresse Violette Spillebout sur l’année écoulée à l’Assemblée nationale. La députée Renaissance du Nord rappelle que près de 90 textes ont été adoptés, « dont certains à l’unanimité », mais regrette que « de l’extérieur, les Français ont du mal à voir ce que l’on fait vraiment ».
Elle cite comme texte marquant celui sur le narcotrafic et la délinquance des mineurs. Un sujet qui intéresse les Français, selon elle.
Faire avancer des textes coûte que coûte
Depuis quelques mois, une pratique parlementaire polémique a fait son apparition. Voter une motion de rejet à l'Assemblée nationale, éviter le débat en séance et discuter du texte en commission mixte paritaire. Violette Spillebout y voit « le témoignage que l’Assemblée est tellement morcelée [...] le gouvernement est obligé de faire tant bien que mal ». Elle accuse une partie de la NFP « d’hystériser le débat » et de « bordéliser l’Assemblée ».
Que garder de la commission d'enquête Bétharram ?
Mais une autre actualité a structuré son année politique : la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires. À ce sujet, elle affirme : « Je ne peux pas faire une généralité sur l’enseignement catholique. [...] Cette commission d’enquête lève le tabou sur des violences systémiques qui surtout ont eu lieu dans le passé, et certaines violences systémiques qui existent de manière isolée dans des établissements privés ou publics aujourd’hui. » Elle se dit également favorable à « des contrôles plus réguliers ».
Enfin, la députée assume ce que le rapport de la commission d’enquête nomme un « deux poids, deux mesures » dans les contrôles des établissements privés sous contrat : « C’est un fait. [...] Il y a eu 12 contrôles en tout en trois ans dans les 7 500 établissements sous contrat. Et 14 contrôles au lycée Averroès en trois ans. Il y a une différence de traitement liée à un risque d’entrisme des Frères musulmans. » Elle estime que l’État a contrôlé Riaumont mais que ces contrôles se sont déroulés en silo : « Parfois il y a eu des signalements mais ça n’a jamais été suivi de mesures protectrices pour les enfants. »
Elle défend une meilleure circulation de l’information entre services de l’État : « Lorsqu’une victime parle, elle soit entendue. »


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