Congrès des Maires de Haute-Savoie: "Le maire doit rester le socle républicain"
Nicolas Rubin, président de l'Association des Maires de Haute-Savoie, et maire de Châtel, réagit d'abord à l'allocution radio-télévisée du président de la République, Emmanuel Macron, mardi dernier. Il a apprécié le mea-culpa du président à propos du dialogue rompu entre le gouvernement et les élus locaux. "C'est une belle note d'intention", malgré les critiques. "Les collectivités locales sont inquiètes des décisions qui arrivent du sommet de la pyramide vers la base", concède Nicolas Rubin. Pourtant, pour le maire de Châtel, l'élu local n'a qu'un leitmotiv "entendre, écouter, et agir".
Sur les intercommunalités, toujours plus grandes, Nicolas Rubin préfère ne pas opposer l'échelon communal et intercommunal. Il reproche à l'Etat de se défausser de certaines responsabilités. "Certaines obligations de l'Etat sont reportées sur les compétences communales, comme l'instruction des cartes d'identité et des passeports". L'édile se pose aussi des questions sur la nécessité d'avoir 35 000 communes en France. "Dans les petites communes, le maire cumule les fonctions bénévoles, officier de l'état civile, mais aussi en charge de la sécurité, ou encore cantonier".
Nicolas Rubin redoute la prochaine échéance électorale, les municipales 2020. "Il y aura un souci de vocation, beaucoup de communes vont avoir du mal à compléter des listes". Le président de l'Association Des Maires de Haute-Savoie conclut "de toute façon, l'Etat ne peut pas se séparer de l'échelon communal".
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