Conclave : la fumée blanche sort du toit de la chapelle Sixtine

Les catholiques retiennent leur souffle. C’est bien une fumée blanche que laisse s’échapper la cheminée installée sur le toit de la chapelle Sixtine au Vatican. Les fidèles qui se massent sur la place Saint-Pierre vont bientôt voir apparaître à la loggia de la basilique le 267e pape de l’Église catholique. Et découvrir le nom que celui-ci a choisi.

Le nouveau pape élu après quatre votes

Les applaudissements des cardinaux qu'entendent les gardes suisses devant les portes de la chapelle Sixtine sont le premier signal, avant même la fumée blanche : un pape a été élu. À raison de deux votes le matin et deux l’après-midi, plus un l’après-midi du premier jour, il a fallu quatre scrutins pour élire le 267e souverain pontife. Les deux-tiers des 133 cardinaux ont trouvé un accord en à peine deux jours de conclave.

En 2013 et en 2005 il avait fallu deux jours pour élire François et Benoît XVI – avec, respectivement, un total de cinq et quatre scrutins. Lors du conclave d'octobre 2078, les fidèles ont attendu trois jours et huit votes avant de saluer le pape Jean-Paul II.

"Habemus papam"

Les fidèles se massent cette fois pour être au plus près de la loggia de la basilique. C’est de là que sera bientôt prononcée la fameuse formule "Habemus papam" ("Nous avons un pape"). C’est à un Français, Dominique Mamberti, que revient ce rôle.

Le cardinal protodiacre va aussi annoncer qui est le nouveau souverain pontife et dévoiler son nom de pape - sauf si c’est lui, le cardinal Mamberti, qui a été lui-même élu pape, auquel cas on va voir apparaître au balcon le second protodiacre, Mario Zenari.

Dans une petite heure, le 267e chef de l’Église catholique vêtu de blanc apparaîtra pour saluer la foule et prononcer la première bénédiction urbi et orbi de son pontificat.

À peine élu, le pape entre dans la chambre des larmes

Avant d’apparaître au balcon de la basilique Saint-Pierre, le nouveau pape est sorti de la chapelle Sixtine pour entrer dans la "chambre des larmes", après avoir solennellement accepté sa charge. Dans cette pièce, il revêt la soutane blanche et les ornements pontificaux. Les "larmes" sont celles que tous les souverains pontifes ont sans doute versées avant lui devant le poids écrasant des responsabilités qui d’un coup pèse sur le nouvel élu.

La fin d’un conclave inédit

Le conclave 2025 s’achève donc avec l’élection du nouveau pape. Un conclave à bien des égards inédits. C’était une grande première pour la plupart des cardinaux électeurs car 80% d’entre eux ont été créés par le pape François.

C’était aussi le conclave le plus international de l’histoire de l’Église catholique. Ils étaient au total 133 électeurs issus de soixante-dix pays, représentant les cinq continents. Eux qui étaient isolés du reste du monde et tenus au secret depuis le mercredi 7 mai à 16h30 vont pouvoir revenir à leurs affaires quotidiennes. Ils devront garder à vie le secret de leur vote, seul le pape peut les autoriser à le révéler.