Les 133 cardinaux électeurs sont entrés en conclave au Vatican. Ils doivent élire le successeur du pape François. Le pasteur de l’Église universelle, une figure qui dépasse la seule communauté catholique. Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle rassemble des pèlerins de tous les horizons, des quatre coins du monde. Mais qu’attendent ils du futur souverain pontife ? Rencontre au Camino du Puy-en-Velay.
La fumée blanche au Vatican est attendue dans les prochaines heures ou prochains jours. Les 133 cardinaux électeurs sont réunis en conclave à la Chapelle Sixtine depuis hier. Ils doivent élire celui qui succèdera à François. Les pèlerins rencontrés au Camino du Puy-en-Velay attendent du nouveau pape qu’il s’inscrive dans la tradition tout en restant ouvert et en apportant de la modernité.
L’ensemble des pèlerins rencontrés ont globalement un souhait commun pour le nouveau pape, c’est qu’il s’inscrive dans les pas de François. Odile vient de Savoie. Elle va marcher quelques jours jusqu’à Nasbinals en Lozère. Pour elle le futur souverain pontife doit être dans la même lignée que François. "Il avait beaucoup d’humilité et surtout une ouverture à toutes les personnes qu’elles qu’elles soient". La savoyarde qui dit avoir apprécié sa simplicité aimerait "qu’il reste ouvert aux plus défavorisés".
Véronique, la trentaine arrive tout droit de Lyon. Pour elle, il faudrait que le nouvel Évêque de Rome soit accessible aux jeunes, comme François "qu'il soit ouvert d'esprit et assez dynamique". Elle pense nécessaire que ses messages continuent d’aller au-delà de la communauté catholique, de "permettre que la foi soit accessible à des personnes qui n'ont pas forcément grandi dans ces valeurs, des personnes qui ne connaissent pas forcément l'Église" selon la Rhodanienne.
La marcheuse qui va se lancer pour 4 à 5 semaines de parcours sur le chemin souhaite également qu’il défende certaines valeurs catholiques. Le pape selon elle doit "garder certaines valeurs traditionnelles parce que dans notre monde actuel il y a beaucoup de nouvelles lois qui vont être votées et des débordements qui peuvent facilement arriver". Elle fait allusion notamment au débat sur la fin de vie qui va débuter la semaine prochaine.
De son côté, Raymond souhaite que l’Église aille plus loin dans l’ouverture. Le pèlerin bourguignon appelle à "un peu de modernité. La tradition a du bon mais je pense qu’il y a certaines choses à rénover". Comme exemple il parle du célibat des prêtres ou encore de "la place de la femme dans l’Église qui pour moi n’a pas toute la place qu’elle devrait avoir". Il espère un pape "progressiste" dans la suite de François mais qui pourrait aller plus loin.
Au cours des dernières années, les conflits se sont multipliés. Le pape François s’est exprimé sur ces sujets et a appelé à plusieurs reprises à la paix. Pour Laurent, il devrait avoir plus "d’influence" sur ce sujet. Le breton, qui vient tout droit de Saint-Malo estime qu’il faudrait qu’il soit "plus présent dans le monde politique, plus pesant. Il faut tout essayer pour maintenir cette paix dans le monde".
Il estime que les décideurs du monde devraient plus prêter l’oreille à ses messages, "une prise de conscience quelque part chez les grands de ce monde, les puissants. Qu’il y ait un peu d’humilité et que le pape puisse les aider, les guider un peu". Pour qu’il soit entendu, Laurent pense que le successeur de Saint Pierre devrait avoir "plus de visibilité aussi peut-être médiatiquement. Entendre des paroles de paix ça peut faire du bien quand même".
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