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Climat : "J'ai arrêté de prendre l'avion"

Climat : "J'ai arrêté de prendre l'avion"

Un article rédigé par Jeanne d'Anglejan - RCF, le 2 décembre 2022  -  Modifié le 3 décembre 2022

Les avions commerciaux transportent chaque année quatre milliards de passagers. En France, l’impact de ce secteur a quadruplé depuis 2000, et devrait connaître une croissance exponentielle dans les prochaines années. Pourtant, malgré la puissance des grandes compagnies aériennes, de nombreuses personnes font le choix d’arrêter de prendre l’avion par conviction écologique.

Action de désobéissance civile à l’aéroport de Nantes-Atlantique, le 13 novembre 2022 ©Jeremie Lusseau / Hans Lucas France Action de désobéissance civile à l’aéroport de Nantes-Atlantique, le 13 novembre 2022 ©Jeremie Lusseau / Hans Lucas France

Selon une étude de la Banque européenne d'investissement, 40% des Français seraient prêts à arrêter de prendre l’avion. Clément Parmentier compte parmi ceux qui sont déjà passés à l’action. Ce travailleur social d’Ardèche ne voyage plus par les airs depuis cinq ans. L’Agence européenne pour l’environnement rapporte que un passager en avion émet 285 grammes de Co2 par kilomètre. En voiture, ce chiffre s'élève à 158 grammes, et en train à 14 grammes. Clément Parmentier estime que l’on "doit arrêter avec l’ultra connexion", que l’on peut tout à fait trouver notre compte sur nos territoires en abordant le monde différemment.

 

Le choix de "boycotter" l’avion

 

"Faire de l’écologie sans lutte des classes c’est comme du jardinage". Clément Parmentier se souvient avoir souvent entendu cette phrase, enfant. Pour l’adulte engagé qu'il est devenu, elle prend tout son sens. Plus qu’un choix raisonné, "boycotter" l’avion est une conviction que l’intervenant veut porter au plus grand nombre. Une conviction qui permet "de sortir de tout ça, un petit geste parmi d’autres", ajoute-t-il. Et de noter que ce sont les personnes les plus riches qui prennent le plus l'avion, qu'on "n'est pas tous égaux vis-à-vis de ces problèmes-là". Pour lui, la lutte doit être globale.

 

Voyager autrement n'a rien d'un sacrifice !

 

Voyager différemment n’a rien pour Clément Parmentier d’un sacrifice. Au contraire. Avec sa compagne, ils ont aménagé une petite voiture avec laquelle ils parcourent la France. "On est beaucoup plus libres, on s’arrête quand on veut, on n’est pas conditionnés par un logement." Ce mode de voyage leur permet de prendre leur temps, de se forger une ouverture d’esprit et de rencontrer l’autre différemment. Quant aux alternatives proposées par le secteur aérien, Clément Parmentier estime que c’est du greenwashing. "Ça me fait doucement rigoler. On doit opter pour la décroissance par des choses simples et naturelles".

 

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Commune Planète ©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Commune planète (Drôme-Ardèche)

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