Communautés catholiques francophones: des réalités différentes dans un réseau unifié
Ils sont prêtres ou laïcs. Ils viennent du monde entier et ont participé la semaine dernière à Lyon aux journées pastorales des communautés catholiques francophones dans le monde.
Il s’agit d’un réseau de 140 paroisses réparties dans 115 pays. Vous en avez peut être déjà entendu parler sous le nom d’aumônerie nationale des français de l’étranger. Désormais, on parle de communautés catholiques francophones. Le nom a changé il y a trois ans car ces communautés ne sont en réalité pas réservées exclusivement aux Français mais à tous ceux qui sont unis dans le monde par la langue et la culture française. Il peut s’agir de Québécois, de Belges, de Suisses mais aussi de nombreux Africains.
C’est donc à l’aumônier général d’orchestrer la bonne organisation de ces communautés. C’est Mgr Poinard qui recrute les 180 prêtres qui animent ces paroisses. Il assure le lien entre l’Eglise de France et les évêques étrangers, c’est une sorte de pont entre les épiscopats. Autre mission fondamentale, la mise en place d’une formation pour les catéchistes ou encore la mise à disposition de musique, cantique et d’outils pastoraux pour les enfants et adolescents.
Ces communautés sont réparties dans 140 pays, de l'Asie à l'Afriqueen passant par l'Amérique et le Moyen-Orient, avec des réalités pastorales et culturelles bien différentes. Illustration aux Emirats arabes unis, où vivent un million de catholiques de 180 nationalités. Parmi elles, les communautés catholique francophones. C’est une communauté composée en grande partie de familles avec de jeunes enfants.
A Dubaï, on retrouve ce que l'on appelle les méga-paroisses, assorties d'une liberté de culte assez grande. Ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays, comme l'Arabie saoudite ou encore la Chine. La vie des communautés catholiques est aussi liée au contexte social et politique du pays. Direction Hong-Kong qui est aujourd’hui une région administrative spéciale de la République populaire de Chine. L’ex-colonie britannique est le théâtre depuis plusieurs mois de gigantesques manifestations pour contester le pouvoir de Pékin. Et les chrétiens prennent part à la résistance, notamment la communauté catholique francophone de Hong Kong.
Les catholiques ont le devoir de prier pour une solution pacifique sans pour autant donner gage à une option politique ou une autre. C’est la conviction du père Rémy Kurowski, à Hong Kong. Du côté de Caracas, au Vénézuela, c’est une autre réalité qui se vit. La communauté catholique francophone est réduit à peau de chagrin dans un pays en faillite.
L’objectif des journées pastorales, c’est donc de permettre aux prêtres et laïcs responsables de ces communautés de pas rester isoler et d’échanger sur leurs réalités.
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