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Comment les petits commerces tentent de sortir la tête de l'eau

RCF,  -  Modifié le 29 juin 2021
Le dossier de la rédaction Comment les petits commerces tentent de sortir la tête de l'eau
Comment les commerçants de quartier ont-il vécu cette période de confinement, et le début de ce déconfinement ?
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Une réalité en demi-teinte

Chez les petits commerces, les réactions liées au déconfinement sont en demi-teinte. Impossible de dresser une généralité, tant les réalités sont différentes. Il y a ceux pour qui la crise sanitaire a eu des effets positifs et inattendus sur leur commerce. C’est le cas de Laurent Zakowski. Il est luthier à Orléans, il témoigne sur RCF. Et il a vu arriver des clients pendant le confinement qu’il n’attendait pas.

Il faut aussi préciser que Laurent Zakowski a le statut d’auto-entrepreneur du coup, en termes de charges, s’il n’a aucun revenu, il ne paye rien. Et puis, il a la chance d’avoir un petit loyer de 150 euros par mois, ce qui a peu pesé sur ses frais pendant le confinement.
 

Des difficultés logistiques et financières

Mais, cette réalité est loin d’être la même partout. Pour d’autres, les affaires sont mal en point. Illustration à Paris. A quelques pas de la place de la République, se tient ce qu’on surnomme le village Popincourt, un petit quartier du 11ème arrondissement, idéal pour allier shopping et flânerie. L’association le village Popincourt réunit une cinquantaine de commerçants, en majorité du milieu de la restauration et des épiceries fines.

Tous sont très inquiets pour leur avenir. Alors, oui, il y a eu la première semaine du déconfinement, une certaine euphorie de la part des clients. Mais, le soufflet est vite retombé. C’est ce dont nous témoigne une des membres de l’association, Violaine Zeller, qui a une boutique de mode pour enfants. Et le principal problème : les loyers parisiens.Face à ce poids des loyers, deux de la cinquantaine de commerçants de l’association Village Popincourt ont déjà décidé de ne pas renouveler leur bail et de fermer boutique.

Autre cas de figure que vous avez rencontré, ceux pour qui les difficultés logistiques prennent des proportions énormes. Céline Favre a installé sa boutique Poussières des rues en 2017 à la Croix Rousse, à Lyon. Il s’agit d’un atelier de sérigraphie qui imprime de la décoration maison et pour événementiel. Il y a donc beaucoup d’annulations d’événements, à un moment qui est normalement la meilleure période de l’année. Il faut aussi réussir à relever un autre challenge : par exemple, se faire livrer. Serrer les dents et y croire… Et surtout accepter cette part d’inconnu, d’être dans le flou et c’est bien ce qui est le plus difficile pour tous ces commerçants et artisans.
 

Des initiatives pour soutenir le commerce local

Les difficultés sont là. Il y a eu aussi de belles choses autour du commerce de proximité. Plusieurs initiatives solidaires ont proposé aux consommateurs de commander des bons d'achats utilisables à la sortie du confinement. Dont l’initiative de l’équipe du site "Petits commerces", qui cartographie les commerces de proximité partout en France pour leur donner de la visibilité. Ils ont donc créé au début du confinement une plateforme où les habitants pouvaient commander ces bons d’achat. Un grand succès : 40. 000 commandes dans 2.000 communes pour un montant de deux millions et demi d’euros. Pour Jonathan Chelet, cofondateur de petitscommerces.fr, cela montre qu’il y a une envie des Français de soutenir le commerce local.

Néanmoins, il reste du chemin à parcourir. Dans le cadre d’un projet qui s’appelle Attitudes des citoyens face au Covid-19, des enquêtes du Cevipof montrent que les consommateurs ne sont pas prêts à payer plus cher pour favoriser la production française. 

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Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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