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Jérusalem : comment les chrétiens vivent-ils cette semaine sainte ?

Un article rédigé par Joséphine Bacquaert - RCF, le 27 mars 2024 - Modifié le 27 mars 2024
L'Invité de la MatinaleSemaine sainte : "Cette année, en Terre sainte, nous n'avons pas un mille des pèlerins habituels" déplore Mgr William Shomali

Pour les chrétiens, la semaine sainte marque les sept jours précédents Pâques et la résurrection du Christ. Depuis près de 6 mois, la Terre sainte subit une guerre sans précédent, entre Israël et le Hamas. A quelques jours de la plus importante fête chrétienne, comment cette guerre affecte les chrétiens de Terre Sainte dans leur foi ? Mgr William Shomali, vicaire général et patriarcal latin pour Jérusalem et la Palestine, était l’invité de la matinale. 

Jeudi saint, la messe chrismale sera célébrée à l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem ©Hans Lucas/Constance Decorde Jeudi saint, la messe chrismale sera célébrée à l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem ©Hans Lucas/Constance Decorde

Dans une période difficile et troublée par le conflit au Proche-Orient, les chrétiens de Jérusalem et de Palestine préparent la fête de PâquesMonseigneur William Shomali, lui-même Palestinien, témoigne d’une semaine Sainte inédite pour les chrétiens de Palestine et Jérusalem. 

Une terre meurtrie 

Habituellement, la Semaine sainte, en particulier en Terre Sainte, est un moment extrêmement important, marquée notamment par de grandes processions. Cette année, les chrétiens sur place vivent une semaine de célébrations très atypique. "Les chrétiens de Palestine n'ont pas eu assez de permis pour rejoindre Jérusalem à l'occasion des fêtes. Cette année, ils ne peuvent pas aller plus loin que le mur de leur paroisse", déplore Monseigneur William Shomali, vicaire général et patriarcal latin à Jérusalem et en Palestine. Malgré l’attente, ils gardent espoir que ces permis soient délivrés, avant la célébration de Pâques. 

L'Invité de la MatinaleSemaine sainte : "Cette année, en Terre sainte, nous n'avons pas un mille des pèlerins habituels" déplore Mgr William Shomali

Il y a quelques jours, le dimanche des Rameaux marquait l’ouverture de la Semaine sainte, dernière partie du Carême. Elle symbolise l’arrivée de Jésus à Jérusalem sous une foule en liesse. Un symbole, entaché par le contexte de guerre à Gaza. "La procession des rameaux a été faite sans les Palestiniens chrétiens de Bethléem, de Ramallah et des autres villages et villes palestiniennes", relate le patriarcal latin. 

C'est une occasion d'unité entre nous-mêmes, et nous prépare à la fête de Pâques. 

La semaine sainte est aussi marqué par la messe chrismale. Jeudi, le vicaire général de Palestine, célébrera cette messe à l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, entouré d’un très grand nombre de prêtres, et diocésains religieux. Un temps pour renouveler leurs promesses sacerdotales. "C'est une occasion d'unité entre nous-mêmes, et nous prépare à la fête de Pâques", manifeste-t-il. 

Survivre dans la foi 

En Palestine, les chrétiens sont minoritaires et représentent seulement 1 % de la population palestinienne. Malgré tout, leur foi en est d’autant plus grande. "Nos chrétiens sont croyants. Nous n'avons pas ce qu'on appelle l'athéisme, surtout militant", affirme Mrg William Shomali. Dans cette souffrance, ils se sont rapprochés de Dieu. "Même avec une guerre atroce, tous nos chrétiens de Gaza étaient dans une certaine joie spirituelle pour pouvoir célébrer le dimanche de Rameaux", atteste le vicaire général. 

Pendant la Semaine sainte, le psaume 21 "Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné" retentit dans le cœur des chrétiens et notamment dans celui des chrétiens de Palestine. Cette phrase, reprise par Jésus en haut de la Croix, leur donne de l’espérance. "Dans "Dieu n'abandonne pas son serviteur malgré toutes les apparences", il y a une tristesse, mais cela se termine par une espérance et représente notre situation aujourd'hui", assure-t-il. A l'occasion de ce temps religieux, il reçoit beaucoup de messages de chrétiens français qui montrent une solidarité très forte envers la population palestinienne. "Cela nous donne beaucoup de consolation et un sentiment que nous ne sommes pas abandonnés", confie le patriarcal latin de Jérusalem. 

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