Charente-Maritime : une opération d’envergure jusqu’à vendredi pour la sécurité routière
Une opération de contrôles massifs a lieu jusqu'au vendredi 17 mai sur les routes des secteurs de La Rochelle et de Rochefort. Intitulée “Semaine de la route bleue”, son objectif est de contrôler davantage les conducteurs et de sanctionner plus sévèrement les comportements dangereux.
Jusqu'au 17 mai, une opération de contrôles massifs a lieu sur les routes de Charente-Maritime. ©Pixabay - Gerd Altmann “En Charente-Maritime, ça roule trop vite, et en plus, souvent sous l’empire d’un état alcoolique ou sous l’emprise de stupéfiants” assène le colonel de gendarmerie Johanne Gojkovic-Lette. Une affirmation alimentée par des chiffres : lors du premier trimestre de 2025, 10 personnes ont perdu la vie et on compte également 95 blessés sur les routes de Charente-Maritime. Un bilan qui stagne, puisqu’en 2024, 41 morts et 477 blessés ont été enregistrés sur l’année entière. Pour Pierre-Louis Sire, directeur du cabinet du préfet, ces chiffres seront toujours trop élevés : “41 morts sur les routes, c’est 41 morts de trop”.
D’où le déploiement jusqu’au 17 mai de l’action “Semaine de la route bleue”. Cette opération d’envergure a pour objectif de contrôler massivement les conducteurs. 190 gendarmes et une cinquantaine de policiers municipaux sont ainsi déployés sur les arrondissements de La Rochelle et de Rochefort. Des agents des douanes et de la DREAL (Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) apportent également leur aide. “Il y aura beaucoup de “bleu” sur les routes” résume Pierre-Louis Sire.
Une "répression maximale"
Du côté judiciaire, les sanctions sont aussi plus sévères pendant ces cinq jours. Pour tous les délits, les véhicules sont immobilisés et saisis, et les contrevenants placés en garde-à-vue. A cette occasion, les effectifs du tribunal judiciaire de La Rochelle sont multipliés par trois. Pour le procureur de la République de La Rochelle, Arnaud Laraize, cette semaine est marquée par une “répression maximale” : “il faut faire évoluer les comportements routiers.”
Un tel dispositif avait déjà été déployé en Charente-Maritime sur l’île d’Oléron, mais n’avait duré qu’une journée et concernait seulement les forces de l’ordre. La “Semaine de la route bleue” est, elle, une “première” au niveau national, assure le procureur. Pour Arnaud Laraize, il s’agit de “marquer les esprits” : “c’est une action coup de poing”. Et les opérations similaires devraient se multiplier à l’avenir sur toute la Charente-Maritime, en collaboration avec le tribunal judiciaire de Saintes.
