Charente-Maritime : l’heure du bilan pour l’opération “Semaine de la route bleue”, après 2500 contrôles en cinq jours
Après cinq jours de contrôles massifs et de répression maximale sur les routes des secteurs de La Rochelle et de Rochefort, l’heure est au bilan. Au total, plus de 2500 contrôles ont été menés.
Le procureur de La Rochelle Arnaud Laraize et le préfet Brice Blondel ont dressé le bilan de la "Semaine de la route bleue". ©RCF17La "semaine de la route bleue” qui s’est tenue du 12 au 16 mai, sur les routes de Charente-Maritime, a été une véritable action coup de poing. Une action qui est née d’un constat pour la préfecture : en France, on compte 3000 morts par an sur les routes, et en Charente-Maritime, plus de 10 personnes ont déjà perdu la vie en 2025. Deux accidents fatals ont d’ailleurs eu lieu lors de cette semaine de contrôles massifs.
Cette initiative a été menée conjointement par la préfecture de Charente-Maritime et le parquet de La Rochelle sur le ressort de celui-ci, soit au Nord du département. D’après Brice Blondel, le préfet, cette opération est “unique” en France. Au total, elle a mobilisé 400 gendarmes et policiers nationaux. La police municipale, les douanes et la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) ont également apporté leur aide.
15% des conducteurs contrôlés en infraction
Pendant ces cinq jours, 2500 véhicules ont été contrôlés et 350 procès-verbaux ont été dressés. Ainsi, 15% des conducteurs contrôlés sont en infraction, un chiffre particulièrement élevé, soulignent les forces de l’ordre. Conduite sous l’empire d’un état alcoolique ou sous l’emprise de stupéfiants, larges excès de vitesse, conduite sans ceinture, sans permis et/ou sans assurance, toutes les infractions ont été réprimandées. Sur les 350 procès-verbaux, une trentaine de véhicules ont été immobilisés et une trentaine de permis ont été suspendus.
Du côté judiciaire, le procureur de La Rochelle, Arnaud Laraize, indique qu’il y a eu “40 gardes à vue et 20 déferrements” : “50% des personnes en garde à vue ont été déférées, ce qui est bien plus important que d’habitude”. Les peines étaient également plus sévères : “D’habitude, il pouvait y avoir des suspensions [de permis] de six mois qui sont passées, pour certaines, à neuf et pour les plus graves à douze. Donc il y a parfois un doublement de ces suspensions administratives”. Arnaud Laraize insiste sur la “répression maximale” sur les routes pendant cette opération d’envergure et espère avoir “marqué les esprits”. Un cas de “pédagogie par l’exemple”, souligne Brice Blondel.
Il faudra s’habituer à ces opérations de contrôles massifs. Cette première semaine était également une semaine de “prévention”, puisque les habitants du territoire avaient été prévenus à l’avance. Dans les prochains mois, ces actions seront amenées à se multiplier sans nécessairement être annoncées au préalable. Le parquet de Saintes devrait également se joindre au mouvement.

