Champignons : les conseils de pros pour réussir sa cueillette
Généralement, le mois d’octobre est l’une des périodes préférées des amateurs de champignons. Vous êtes nombreux à partir à la cueillette, à la recherche de bolets ou encore de cèpes. Voici les meilleurs conseils de professionnels pour maximiser vos chances de réussite.
Dans les bois de Haute-Loire, la saison des champignons bat son plein en ce moment. ©RCF Haute-Loire.Chaque année, les amateurs de champignons sont nombreux dans les bois en Haute-Loire. Le département est un formidable terrain de jeu pour ramasser de nombreuses variétés différentes. La plus connue et la plus prisée : le cèpe. Yoan et Marc sont des cueilleurs professionnels. Leur boulot : ramasser « entre 10 et 80 kilos de champignons par semaine ». Ils travaillent pour le restaurant triplement étoilé des Maisons Marcon de Saint-Bonnet-le-Froid.
Déjà, premier conseil : trouver des endroits favorables à la pousse des champignons. Privilégiez des « sols mous, avec de la mousse, sans ronces ou framboises », explique Yoan. Mais surtout, des endroits légèrement humides. « Le champignon a besoin d’eau et de chaleur », poursuit le ramasseur. Ainsi, les clairières très sombres ou les endroits où les arbres bloquent le passage de la lumière ne sont pas les meilleurs. Par ailleurs, inutile d’aller forcément le matin à la cueillette, le champignon peut se ramasser peu importe le moment de la journée.
L’arrivée progressive de l’hiver s’accompagne d’une baisse des températures. Ainsi, pour maximiser vos chances, n’hésitez pas à descendre en altitude. Le plateau de Saint-Bonnet commence à être un peu haut à cette période de l’année.
Attention à bien respecter les délais de consommation
Mais attention, souvent les champignons sont consommés trop tard. Chaque année, des cas d’intoxication sont recensés, certains moins graves que d’autres. Pour le cèpe : « Du moment qu’on le nettoie, qu’on le pèle, on est entre 2 et 3 jours de conservation. Mais si on laisse de la matière dessus, on peut monter jusqu’à 4-5 jours », avance Marc. Le meilleur conseil reste donc de cuisiner son champignon juste après sa cueillette.
Pour reconnaître un cèpe encore comestible, vous devez regarder les pores du champignon. Au bout d’un moment, ils vont commencer à jaunir. À ce moment-là, « il est encore comestible », explique Marc. Attention, au fil du temps, il va commencer à verdir. Ainsi, pour savoir si un cèpe est comestible ou non, « passez votre doigt en dessous, si une pellicule noire reste sur votre doigt, c’est qu’il y a une contamination », poursuit le cueilleur. Dans ce cas-là, ne le ramassez pas.
De toute façon, ce principe de précaution s’applique pour l’ensemble des champignons. Si vous avez un doute sur la comestibilité d’un champignon, passez votre chemin. Sinon, les sociétés de mycologie peuvent vous aiguiller. N’hésitez pas à les contacter.
