Ces familles bourbonnaises qui accueillent des jeunes filles au pair d'autres continents

Grazia est italienne et son mari est français, ensemble ils ont de la famille aux États-Unis. Le couple à dimension internationale a tout de suite saisi l'importance de parler anglais. Afin que leurs filles puissent communiquer avec leur famille américaine, ils ont fait le choix d'accueillir des jeunes filles d'ailleurs au sein de leur foyer. Cette décision singulière entraîne inévitablement un changement de mode de vie, tant pour la jeune au pair qui doit s'adapter à cette nouvelle culture, que pour la famille qui reçoit un nouveau membre.

La question de la langue

Lorsque leur fille aînée a appris à parler, le couple franco-italien a accueilli leur première jeune fille au pair. L'objectif était que celle-ci puisse parler avec Émilie, en anglais, pour qu'elle baigne dans un cadre de vie anglophone. Le couple a répété l'expérience onze fois, accompagnant leurs deux filles vers une maîtrise totale de l'anglais. Émilie et Lucile ont profité d'une présence anglophone jusqu'à leur adolescence, en grandissant au cœur d'un milieu interculturel sans sortir de chez elles.

Une décision impactante

Accueillir une au pair n'est pas un choix anodin. Alors comment se décider au mieux ? Le couple parcourait différents sites spécialisés dans le recrutement d'au pairs, comme Au Pair.com ou Au Pair World et entrait en contact avec les jeunes filles via ces biais. Ensemble, ils organisaient des appels vidéos pour apprendre à mieux se connaître et se faire un avis sur la jeune en lui posant des questions sur sa personnalité, ses goûts, la façon dont elle occupait son temps libre ou même les livres qu'elle était en train de lire. Grazia ajoute que le premier rendez-vous est très important car c'est sur cette base que la famille va se faire une première impression. Lorsque les filles étaient plus grandes, elles participaient aussi et donnaient leur avis sur les candidates au pair. Le mari de Grazia tenait également à faire un visio avec les parents des jeunes filles : voir des parents inquiets et concernés rassurait le couple. Comme les contrats des au pairs duraient un an, le processus se répétait chaque année pour trouver la prochaine jeune fille. 

C'était un peu compliqué le choix, on a toujours peur de se tromper mais c'était une belle aventure

Les mauvaises expériences existent aussi

Malgré un processus de recrutement bien précis, la famille a dérogé à la règle avec une pair. Ils avaient fait le choix de laisser sa chance à une jeune américaine à la situation compliquée, peinés par son expérience de vie singulière. Mais l'expérience s'est avérée "catastrophique". La jeune fille avait caché ses problèmes psychiatriques et cumulait les mauvaises impressions.

D'où venaient-elles?

La plupart des jeunes filles choisies étaient américaines. Elles appréciaient la double culture franco-italienne de la famille et l'opportunité européenne qui se présentait à elles. Âgées de 20 à 26 ans, les jeunes filles cherchaient, dans cette expérience au pair, à avoir un tremplin entre leur vie étudiante et leur vie dans le monde du travail. En fin de cycle d'études universitaires, elles pouvaient apprendre le français dans l'Allier en prenant des cours pendant leur temps libre mais pouvaient aussi s'exercer à l'italien, à la maison, avec Grazia.

La famille c'est ce qu'il y a de plus important dans la vie et elles l'ont compris

Ces onze aventures différentes ont permis à Émilie et Lucile de grandir et de découvrir d'autres cultures. Elles sont aujourd'hui parfaitement trilingues français, italien et anglais.