Centre hospitalier Émile Roux : l’État va injecter 10 millions d’euros annonce le ministre de la Santé Yannick Neuder

Annoncée mercredi soir, la visite en Haute-Loire du ministre de la Santé Yannick Neuder était très attendue. Plusieurs dossiers étaient dans les cartons. L’un des principaux : la création d’une nouvelle unité de chirurgie ambulatoire et d’une nouvelle pharmacie à l’hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay. Le montant total de l’investissement représente 25 millions d’euros, beaucoup trop pour l’établissement. 

Lors de sa venue sur place, ce vendredi 29 août, Yannick Neuder annonce que “sur les 25 millions nécessaires, l’État va en apporter 10 pour débloquer le projet”. En parallèle, le député Laurent Wauquiez, également président du conseil de surveillance de l’hôpital et conseiller spécial à la Région indique que la collectivité régionale va également injecter “5 millions d’euros dans le projet”. 

Ainsi, sur 25 millions initialement, l’hôpital va devoir en investir 10 au bout du compte. Concrètement cela veut dire un gain de temps dans la réalisation des travaux. La nouvelle unité de chirurgie ambulatoire et la nouvelle pharmacie seront opérationnelles en 2028 ou 2029. “À la base, on partait sur des investissements entre 7 et 10 ans” souligne Laurent Wauquiez. Néanmoins, le dossier a pris du retard. À son annonce en 2023, les deux unités auraient dû être opérationnelles dès l'année prochaine. 

Des annonces aussi à l’hôpital d’Yssingeaux

Cette enveloppe est “sanctuarisée” selon Yannick Neuder. C’est-à-dire que même en cas de chute du gouvernement le 8 septembre prochain, les crédits seront bien accordés à l’hôpital ponot. Actuellement, le service n’est plus adapté, sur deux étages dont peu pratique, il est dimensionné pour réaliser “3.000 interventions alors qu’on est à 12.000” explique Laurent Wauquiez. Ce projet qualifié de “majeur” par le ministre va donc se réaliser. “Je souhaite que l’on continue d’investir malgré les difficultés budgétaires” poursuit Yannick Neuder. 

Avant de se rendre à l’hôpital ponot, il a débuté sa visite dans celui d’Yssingeaux avec une problématique : dans quelques semaines, il n’y aura plus d’équipe de pharmacie, l’avenir de l’établissement était en jeu. “Il est hors de question de fermer un hôpital parce qu’il manque un pharmacien hospitalier, on marche sur la tête” argumente d’entrée Yannick Neuder. 

Le ministre annonce qu’une réunion “est prévue la semaine prochaine pour faire le point et trouver des solutions”. Parmi elles : la venue d’autres pharmaciens hospitaliers de l’hôpital Émile Roux, le temps de procéder au recrutement d’une nouvelle équipe. Pour le moment “deux pistes de recrutement” sont explorées indique Yannick Neuder. À voir si elles vont se concrétiser. 

À noter qu'en arrivant à Yssingeaux, le ministre de la Santé a été accueilli par les syndicats. Ils entendaient protester contre "l'état de délabrement de l'hôpital public". Et dénoncer les nombreuses économies demandées au secteur de la santé.