Ce qu'il faut retenir de l'actualité chrétienne ce jeudi 6 novembre 2025

Des prêtres heureux aujourd’hui en France, mais qui ont besoin de soutien

C’est le principal enseignement de l’étude de l’IFOP pour l’OFC en partenariat avec RCF-Radio Notre Dame. Et ce sont les prêtres eux-mêmes qui le disent. Pour cette étude 766 prêtres ont été interrogés. La majorité a entre 35 et 64 ans et six à vingt-six ans de sacerdoce. Pour rappel, on compte 12.019 prêtres en France en 2023, selon les chiffres les plus récents de la Conférence des évêques de France publiés en avril 2025.

Dans cette enquête, les prêtres sont interrogés sur la réalité du ministère sacerdotal tel qu’il est vécu aujourd’hui dans l’Église de France. Si les prêtres diocésains semblent trouver des motifs de satisfaction et d’épanouissement dans leur ministère, ils expriment aussi le besoin d’être soutenus par la hiérarchie et celui d’être entourés de laïcs "fiables et autonomes" pour poursuivre au mieux leur mission auprès des fidèles.

Ce sondage révèle aussi leurs préoccupations

Poursuivre la mission de l’Eglise est pour les prêtres interrogés une priorité. Ils voient dans l’augmentation du nombre de baptêmes "un signe de l’Esprit saint". Les prêtres interrogés se disent préoccupés par la question de la formation, et accordent une grande importance à l’éducation chrétienne. L’enseignement catholique ressort comme l’un des chantiers qu’ils estiment prioritaires pour l’Église.

"Assister à la disparition de la foi dans les âmes" fait partie de leurs principales contrariétés. Dans la même catégorie et juste après viennent "les combats inhérents au célibat sacerdotal".

Quel est le profil des prêtres en France ?

Loin de l’idée de l’image de prêtres exerçant dans l’entre soi d’une population CSP+, l’enquête montre que près de la moitié des sondés exercent leur ministère auprès "d'une population de classes moyennes avec de la mixité sociale".

L’enquête souligne l’importance de la transmission puisque qu’une écrasante majorité de prêtres ont grandi dans une famille catholique pratiquante - engagée ou non dans la vie de l’Église. Enfin l’étude montre aussi l’importance des mouvements de jeunesse, scoutisme, aumônerie, ou des grands rassemblements comme les JMJ dans le choix d’une vocation.

L’Assemblée des évêques se poursuit à Lourdes

Après l’affaire Betharram, Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, a annoncé hier le lancement d’une « mission » pour décliner une feuille de route sur dix ans pour lutter et prévenir les violences physiques et sexuelles dans les établissements. Revenant sur l’audit des 600 internats annoncé au printemps, Guillaume Prévost a assuré qu’« à l’été 2027, on devrait être en mesure d’avoir passé en revue l’ensemble » d’entre eux.

Mgr Rougé le nouvel évêque référent pour l’enseignement catholique a de son côté fait le point sur le millier d’inspections annoncées avant l’été par l’ancienne ministre de l’éducation Élisabeth Borne. « 850 ont eu lieu ». Témoignant de celles qui ont eu lieu dans son diocèse de Nanterre, Mgr Rougé les a jugé « parfois excessivement vigoureuses » mais qui ont abouti ensuite à des « rapports extrêmement positifs », a-t’il conclu.

Le Vatican a contraint l'évêque de Verdun, Mgr Jean-Paul Gusching, à la démission

Jean-Paul Gusching avait annoncé sa démission fin septembre en évoquant des problèmes de santé. La nonciature apostolique a révélé ce mardi que le religieux avait été, en réalité, contraint par le Saint-Siège à cette extrémité, en raison « de relations avec des femmes ». Une enquête canonique préliminaire est ouverte et « un signalement a été fait auprès de la justice civile ».

La nouvelle note Mater Populi fidelis

La nouvelle note Mater Populi fidelis du dicastère pour la doctrine de la foi, approuvée par le pape Léon XIV a été présentée ce mardi. Le gardien du dogme invite à ne plus employer l’expression « Marie corédemptrice ». Son préfet, le cardinal Victor Manuel Fernandez, a défendu ce recentrage théologique. L’utilisation de ce titre est « inopportune », estime t’il et génère « une confusion et un déséquilibre ». Selon l’Église catholique, seul Jésus est le rédempteur, c’est à dire que seul le fils de Dieu sauve l’humanité, a rappelé le cardinal Fernández.

Le dicastère pour la Doctrine de la foi qui s’apprête à publier d’ici fin novembre un document intitulé « Nous deux, éloge de la monogamie ». Ce texte fait suite aux travaux des évêques africains sur l’accompagnement des couples polygames, initiés dans le cadre du Synode sur l’avenir de l’Église.