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Ce qui a changé avec la crise du coronavirus

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  -  Modifié le 28 juin 2021
Le dossier de la rédaction Ce qui a changé avec la crise du coronavirus
Le monde, nous dit-on, pourrait ne plus ressembler à celui qu’on connaissait jusqu’à présent. Mais, qu’est-ce qui va changer ? Ou qui a changé ?
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Une envie de changement bien présente

Ce qui a vraiment changé ? Tout et rien à la fois. C’est là tout le paradoxe de cette crise. Tout, car évidemment, avec deux tiers de la planète qui se sont retrouvés confinés pendant de longues semaines et une crise économique mondiale majeure qui se profile, il y a évidemment des choses qui vont changer. Et rien, car la société dans laquelle nous vivons va tout de même beaucoup ressembler à celle que nous connaissons. Pourtant, l’envie de changement, elle est bien présente. C’est ce que montre l’étude menée par Fanny Parise en France et en Suisse. Elle est anthropologue, spécialiste de l’évolution des modes de vie et de la consommation. Et elle s’est donc intéressée à la manière dont nous avons vécu cette période si particulière.

A l’échelle individuelle, le confinement nous a questionné sur nos habitudes de consommation, de mobilité et même de travail. A l’échelle collective : les utopistes, les raisonnés, les engagés ou les privilégiés espèrent que nous tirerons partie de cette expérience pour la suite. En imaginant le fameux “monde d’après”. C’est d’ailleurs bien pour cela qu’en période de crise, l’être humain prend des bonnes résolutions, qu’il n’appliquera peut-être pas, mais pour espérer ne jamais revivre une telle crise. C’est anthropologique comme nous l’explique Fanny Parise. Et ce phénomène existe depuis l’Antiquité. 
 

Des changements au sein des entreprises

Le changement, il se vit aussi dans le monde de l'entreprise. Avec le télétravail tout d’abord mais aussi avec toute la question des relocalisations qui a été soulevée. La crise du Covid-19 a révélé les défaillances de la France dans la production de certains biens stratégiques comme les masques ou le gel hydroalcoolique. Les Français ont aussi découvert par exemple que 80% des principes actifs des médicaments étaient fabriqués en Chine et en Inde. Cela a donc relancé la question de la mondialisation.

Plusieurs secteurs réfléchissent donc à réinvestir et à se fournir dans l'Hexagone. Illustration avec la société Boldoduc près de Lyon. Spécialiste du textile technique, l’entreprise s’est reconvertie il y a quelques semaines dans la production de masques. L’entreprise a même embauché 140 couturiers et couturières en CDD pour aider jusqu’à fin juillet. Et son directeur général Grégory Poisay pense à une relocalisation. A noter que le ministère de l’Economie a demandé aux 16 Comités stratégiques de filières de travailler sur les secteurs qui pourraient être justement relocalisables.
 

Comment aborder la crise économique qui se profile

Le FMI a annoncé mercredi une crise mondiale plus sévère que prévu, avec la France parmi les pays les plus touchés. Certains souhaitent que la transition écologique soit prise en compte dans les plans de relance économiques. Avant la pandémie, dans un contexte de réchauffement climatique, les questions environnementales étaient au cœur des préoccupations. mais qu'en sera-t-il dans les prochains mois ? Sophie Swaton, philosophe et économiste, à l'Université de Lausanne, estime que cette crise nous a obligé à revoir la question de nos interdépendances au niveau économique. Et qu’il est impérieux de changer de modèle si on veut être capable d’affronter une nouvelle crise.

Des changements de paradigmes qui demandent de revoir tout notre modèle économique. Emmanuel Macron a en tout cas promis d’intégrer ces préoccupations écologiques dans les plans de relance à venir. Mais beaucoup ont peur que ces promesses ne soient étouffés par l’arithmétique budgétaire. Sophie Swaton défend l’idée d’une déglobalisation.
 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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