Cannes pose la première pierre d’une station à hydrogène pour décarboner son réseau de transport
Ce matin à Cannes, la première pierre de la future station à hydrogène de la ville a été posée lors d’une cérémonie officielle. Bas-carbone et renouvelable, cette énergie alimentera les bus cannois et vise la décarbonation complète du réseau de transport urbain. Ce sera la première infrastructure de ce type en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Pose de la première pierre de la future station à hydrogène - RCF Sous les applaudissements, David Lisnard dépose un bloc de parpaing. C’est le premier geste symbolique de la future station à hydrogène de Cannes. Une infrastructure inédite à l’échelle régionale, qui servira à alimenter le réseau de transport de la ville.
"À Cannes, la concrétisation de la première station d’hydrogène vert de la région démontre qu’une transition énergétique concrète et fondée sur la science est possible", affirme le maire.
Dès 2026, 800 kg d’hydrogène décarboné seront produits chaque jour sur place, permettant à 14 bus de circuler sans émettre de CO₂. À terme, 41 véhicules seront concernés. "On économise 3 300 de carbone ", résume David Lisnard.
Une innovation technique
Si l’hydrogène est encore peu utilisé dans les transports, seulement quelques dizaines de stations et 2 000 véhicules en circulation en France selon H2 Mobiles, Cannes espère prouver qu’un modèle rentable est possible. " Nous pouvons être fiers, nous sommes les premiers à le faire et c'est à Cannes ", se félicite l’édile.
"La production de l’hydrogène est faite sur place, la pression également, ainsi que la distribution ", détaille Huscrad Hortados, responsable technique chez Hynamics, filiale d’EDF et partenaire du projet.
L’eau nécessaire au processus provient directement de la station d’épuration. Une partie des eaux usées traiter, habituellement rejetée à la mer, sera détournée pour alimenter l’électrolyse qui sépare les molécules pour produire de l'hydrogène.
un pari économique
"Cela généralement manque de rentabilité, et là, on est sur un circuit court qui rend son utilisation pertinente tant sur le plan environnemental qu’économique ", insiste David Lisnard. Le coût total du projet, station et flotte de bus, s’élève à 50 millions d’euros.


