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Canicule : Dans le Loir-et-Cher les poissons suffoquent

Canicule : Dans le Loir-et-Cher les poissons suffoquent

Un article rédigé par Garance Richard - RCF Loir-et-Cher, le 1 juillet 2025 - Modifié le 9 juillet 2025

Avec la baisse alarmante du niveau des rivières et la montée des températures, les poissons du Loir-et-Cher souffrent. La Fédération départementale de la pêche et de protection du milieu aquatique, alerte sur les conséquences écologiques d’un été qui commence de manière plus que brutale. Les poissons sont en détresse, l’écosystème fragilisé, et les pêcheurs appelés à la responsabilité.

Vue sur la LoireVue sur la Loire

Dans le département, les pêcheurs ont l’habitude de côtoyer une diversité exceptionnelle d’espèces aquatiques : brochets, carpes, gardons ou encore silures occupent les eaux du Loir-et-Cher. De la Loire, aux rivières, le département compte 3000 km de cours d'eau et une cinquantaine de plans d'eau. Mais toutes ces espèces, pourtant adaptées à leur milieu naturel, semblent mises à rude épreuve.

Dans le département, les pêcheurs ont l’habitude de côtoyer une diversité exceptionnelle d’espèces aquatiques : brochets, carpes, gardons ou encore silures occupent les eaux du Loir-et-Cher. De la Loire, aux rivières, le département compte 3000 km de cours d'eau et une cinquantaine de plans d'eau. Mais toutes ces espèces, pourtant adaptées à leur milieu naturel, semblent mises à rude épreuve.

« On est en alerte canicule mais les poissons aussi sont en souffrance », alerte Isabelle Parot, responsable départementale et hydrobiologiste. La Loire, qui occupe 20% du département,  connaît une baisse de son niveau assez inquiétante. « En 2022, elle est montée à plus de 30°C. Cette année, on atteint déjà les 26°C à certains endroits. » Une température critique pour certaines espèces comme la truite, qui ne survit pas au-delà de 25°C. Cette chaleur, combinée à des niveaux d’eau très bas, crée des conditions de survie de plus en plus précaires.

 

L'humain aggrave les effets du climat

Si la canicule joue un rôle majeur, elle n’est pas seule en cause. La multiplication des prélèvements d’eau pour l’irrigation ou bien des arrosages automatiques, notamment en période de forte chaleur, contribue à l’assèchement des milieux. Certains cours d’eau sont déjà totalement à sec, et la Fédération reçoit régulièrement des signalements de poissons morts ou agonisants.

Ces situations dramatiques sont souvent irréversibles : manipuler un poisson dans une eau trop chaude peut suffire à le condamner. « Le pêcheur a parfois du mal à comprendre que dans ces conditions, il vaudrait mieux éviter d’aller pêcher. Les poissons, comme nous, cherchent à se protéger et n’ont pas envie de bouger lorsqu’il fait trop chaud », explique Isabelle Parot. Cette situation oblige les pêcheurs à repenser leurs habitudes face à des milieux aquatiques de plus en plus vulnérables.

 

S’adapter et alerter 

Pour les pêcheurs, du plus jeune au plus ancien, souhaitant s’adonner à ce loisir, des endroits favoris tels que la ballastière de la Scierie à Chouzy-sur-Cisse ou le plan d’eau de Mortier sont accessibles, et recommandés par la Fédération. La carte de pêche, quant à elle, reste obligatoire même sur domaine privé et permet d’accéder à tous les sites, avec un tarif allant de 7 euros pour les plus jeunes à 112 euros pour la carte interfédérale.

 

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