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Cancer du sein: la crainte d'une hausse des cas faute de dépistage
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Cancer du sein: la crainte d'une hausse des cas faute de dépistage

Un article rédigé par Clara Gabillet - RCF,  -  Modifié le 8 octobre 2020
Le dossier de la rédaction Cancer du sein: la crainte d'une hausse des cas faute de dépistage
L'épidémie du Covid-19 inquiète gynécologues et oncologues. Les dépistages du cancer du sein se sont raréfiés.
DR DR

12 000 femmes meurent chaque année du cancer du sein en France, ce qui en fait leur première cause de décès par cancer. Elles sont près de 55 000 à en être diagnostiquées chaque année.
 
Cela prend le plus couramment la forme d’une tumeur dans le sein, qui peut se sentir au toucher. C’est ce qu'a découvert l'année dernière Vanessa Henry, une Brestoise désormais en rémission. "Je me suis palpée une masse dans mon sein sous la douche et j’ai rapidement consulté mon gynécologue et un radiologue", raconte-t-elle, heureuse d'en avoir fini avec cette maladie. C'est une vigilance qu’encourage Nasrine Callet, gynécologue et oncologue à l’Institut Curie à Paris. "Il faut palper ses seins pour voir s’il y a une boule compacte, qui ne part pas, qui ne fait pas mal. Si on constate une anomalie de ce genre, il faut consulter", alerte la spécialiste. 

La crainte d'une baisse des dépistages

Il est également important d’aller se faire dépister régulièrement. C’est ce que rappelle la spécialiste, alors que de nombreuses femmes n’osent pas venir se faire dépister pour ne pas encombrer les services ou par crainte d’être contaminées par le Covid-19. "Le dépistage ne sera pas fait de façon très précoce dans certains cas. Le but du dépistage c’est de découvrir des anomalies du sein avant un stade avancé donc en laissant passer du temps, on peut arriver à un stade un peu plus avancé", s'inquiète Nasrine Callet.

Plus le dépistage est fait tôt, plus les chances de guérir d'un cancer du sein sont nombreuses. Aujourd'hui, le taux de survie, 5 ans après le diagnostic, est estimé à 90%. 

Une mobilisation plus difficile cette année

La campagne Octobre rose va donc durer tout le mois pour inciter les femmes à se faire dépister et pour mieux les informer. Des associations tentent également de lever des fonds pour faire avancer la recherche. Mais ce n'est pas simple cette année, avec la baisse des dons liée à la crise sanitaire et économique.

Toujours est-il que certaines ne désespèrent pas. Céline Lis-Raoux en fait partie. Cette journaliste a co-fondé l’association Rose Up, qui publie "Rose magazine", un magazine gratuit, disponible dans les hôpitaux et destiné aux femmes qui ont un cancer. Elle-même guérie d’un cancer du sein, Céline Lis-Raoux souhaite apporter des réponses aux femmes qui s’en posent et les aider dans le processus de guérison. "Comment reconstruire une vie quand on est en rémission ? Aujourd'hui on peut dire qu'on est guérie d'un cancer du sein. C'est une grande nouveauté", se réjouit-elle.

Le droit à l’oubli

C'est pour cela que l’association s’est mobilisée pour le droit à l’oubli, désormais inscrit dans la loi. Il permet aux personnes, hommes et femmes, qui ont guéri d'un cancer et n’ont plus de traitement depuis 10 ans de ne plus avoir à le mentionner lors d'une demande de prêt par exemple. Cela empêche donc les assureurs d'imposer une surprime. 

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Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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