Camille Costa de Beauregard : pourquoi sa béatification, prévue le 17 mai, est suspendue ?

Un long chemin vers la béatification...

Une béatification nécessite en effet deux actes du pape. D'abord, le souverain pontife signe la reconnaissance du miracle nécessaire pour qu'une personne vénérable soit élevée au rang de bienheureuse. Un acte signé du Pape François lui-même, concernant Camille Costa de Beauregard, et acquis une fois pour toutes. Mais ensuite, la célébration de la béatification même, est un acte du Saint-Père. Comme les canonisations, les béatifications avaient toujours lieu à Rome. Depuis quelques années, ces célébrations peuvent avoir lieu dans les diocèses d'origine des futurs bienheureux : "C'est Benoit XVI qui a ouvert la voie à ces changements de lieux. Pour que plus de personnes puissent participer à ces célébrations. Toutefois, la béatification reste un acte du Pape, qui envoie un représentant dans le diocèse concerné le jour de la célébration", explique Monseigneur Thibault Verny, archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et Tarentaise. 
 

La béatification de Camille Costa de Beauregard suspendue

Pour que la célébration ait bien lieu le 17 mai, un nouveau pape doit donc avoir été élu. Le successeur de Saint-Pierre doit avoir signé le texte officiel qui sera lu pendant la célébration. Il doit aussi avoir missionné un délégué pour le représenter à Chambéry. Avec l'ouverture du conclave le mercredi 7 mai, le timing est serré. "On n'a aucune prise sur la date", reconnait Xavier de Roissart. Le directeur de la Fondation du Bocage demeure néanmoins confiant. 

Si la béatification a bien lieu le 17 mai, on sera prêts ! 

Les préparatifs se poursuivent. Le comité de pilotage et les 250 bénévoles restent mobilisés. Plus de 3 000 personnes sont d'ores et déjà inscrites pour ce week-end du 17 mai. Une autre béatification est également prévue à cette date-là à Tallinn. Celle de Monseigneur Eduard Proffitlich, mort en 1942 dans les geôles soviétiques. Il sera le premier bienheureux de l'Estonie. Les savoyards ne sont donc pas les seuls dans cette situation d'incertitude.