Bruce Springsteen enflamme Lille : deux concerts pour le Boss et un message politique fort
Le Boss est de retour. À 75 ans, Bruce Springsteen a enflammé le stade Pierre Mauroy de Villeneuve-d’Ascq à deux reprises, samedi dernier et ce mardi 21 mai. Devant 65 000 spectateurs, il a livré un concert rock, intense et engagé — malgré quelques couacs côté transports.
Bruce Springsteen est l’une des figures les plus emblématiques du rock américain ©A.V/RCFCe qu'il faut retenir :
- Bruce Springsteen a joué deux soirs au stade Pierre-Mauroy devant 65 000 fans.
- Une panne de métro a compliqué l’accès au concert pour des milliers de spectateurs.
- Le Boss a livré un message politique fort contre Trump, traduit en direct pour le public.
Un retour attendu, une légende vivante
Bruce Springsteen est l’une des figures les plus emblématiques du rock américain. Depuis ses débuts en 1972, l’artiste du New Jersey a marqué des générations entières avec son E Street Band. Saxo, violon, accordéon, trompette… une vingtaine de musiciens accompagnent celui qu’on surnomme « The Boss ».
Célèbre pour ses concerts marathon de plus de 3 heures, Springsteen est aussi entré dans le club très fermé des artistes ayant vendu plus de 100 millions d’albums dans le monde, aux côtés de Céline Dion ou Led Zeppelin.
65 000 fans à Lille… et quelques galères
Le concert de samedi a démarré fort, au son de No Surrender. Mais avant même les premières notes, une autre aventure commençait pour les fans : celle de l’accès au stade. Une panne de la ligne 1 du métro a forcé certains à marcher plus d’une heure depuis le centre de Lille. Bus de remplacement saturés, VTC hors de prix (jusqu’à 80 € la course) : il fallait être motivé pour venir applaudir le Boss.
Même galère au retour, où la ligne 1 était de nouveau coupée. Mais malgré tout, beaucoup ont gardé le sourire et partagé leur enthousiasme à la sortie du concert.
Un concert plus court, mais toujours intense
À 75 ans, Bruce Springsteen a réduit un peu la durée de ses shows. Fini les 4h de concert du New Jersey ou les 3h40 de Bercy : à Lille, il a tenu 2h30… à un rythme impressionnant. Il chante, joue de la guitare, arpente la scène, salue les fans. L’énergie est toujours là, intacte.
Un message politique de plus en plus explicite
Ce qui marque aussi, dans cette tournée « The Land of Hope and Dreams », c’est l’engagement politique du Boss. À Manchester, puis à Lille, il a livré un discours très critique envers l’ancien président américain Donald Trump, sans jamais le nommer, dénonçant « un gouvernement corrompu, incompétent et perfide ».
Un message fort, traduit en direct sur les écrans du stade pour le public francophone : « L’Amérique que j’aime, sur laquelle j’ai écrit, source d’espoir et de liberté depuis 250 ans, est en danger. » Springsteen appelle à l’unité, à défendre la démocratie contre la tentation autoritaire.
Entre rock et conscience politique
Cette posture politique n’est pas nouvelle pour Springsteen, soutien de Barack Obama et Joe Biden. Mais certains spectateurs ont semblé surpris par la tonalité du message.
Une réaction étonnante, alors que son œuvre entière — de Born in the USA à The Ghost of Tom Joad — critique les inégalités sociales et les dérives de l’Amérique. Lorsque la guitare resonne, ces paroles passent peut-être mieux.
