Bourges : La Mairie veut renforcer sa police municipale mais peine à recruter

Davantage de proximité entre les policiers municipaux et les berruyers, c'est l'objectif de la mairie de Bourges qui va ouvrir deux antennes de police municipale au Val d'Auron et aux Gibjoncs. Les travaux au Val d'Auron ont commencé le 22 septembre dernier, et le poste situé place Martin-Luther-King devrait être opérationnel en décembre. Aux Gibjoncs, il ouvrira le 1er novembre prochain dans l'ancien poste de la police nationale, avenue du Général de Gaulle. « Ça permettra de mettre des effectifs sur le terrain, sur des secteurs bien définis avec un périmètre d'intervention moins important. Une mission qui sera essentiellement de la proximité vis à vis des habitants, commerçants, associations... », explique Eric Pagenaud, responsable de la police municipale de Bourges. Il assure que ces nouvelles installations seront un plus pour la police municipale berruyère : « Ce qui est le plus important aujourd'hui, c'est d'occuper le terrain. Et lorsqu'on n'occupe pas le terrain, il est occupé par d'autres personnes, et on voit ce qu'il se passe par la suite. »

Des postes ouverts, mais pas de policiers

Les agents effectueront des patrouilles à pied et à vélo, mais pour occuper le terrain, il faut... des policiers. Problème : la ville peine à en recruter : « Les postes budgétaires sont ouverts, on pourrait immédiatement recruter pour cette année 6 postes de police municipale » expose le maire de Bourges Yann Galut. Cependant, ce n'est pas si simple : « Le problème, c'est qu'on a beaucoup de demandes, on est beaucoup de villes à vouloir renforcer notre police municipale, mais il y a peu de policiers municipaux sur le marché. ». D'autant qu'avec la crise sanitaire, les formations de policiers municipaux ont été retardées. 

On est beaucoup de villes à vouloir renforcer notre police municipale, mais il y a peu de policiers municipaux sur le marché.

Malgré ce contexte tendu, il faut réussir à se montrer attractif pour attirer de nouveaux agents sur le territoire, même si la concurrence est rude : « Il faut que nos missions soient intéressantes, correspondent aux agents qu'on recrute, que la région intéresse la personne » détaille Eric Pagenaud. C'est aussi au niveau du portefeuille que ça se passe : « En région parisienne ou sur certaines polices municipales du sud, il y a effectivement des volets financiers qui sont plus intéressants qu'en région Centre [...], où certaines indemnités sont en dessous. »

Actuellement, la police municipale de Bourges compte 34 agents. Entre les départs et les arrivées, ils devraient être trois de plus d'ici la fin du mois de janvier. Au total, la Mairie veut recruter 12 policiers supplémentaires d'ici la fin du mandat.