Bordeaux : les conducteurs de tram mieux formés contribuent à la baisse des accidents sur le réseau TBM

A Bordeaux, alors que la métropole est de plus en plus dense, les accidents de bus et de tramways sont eux… en baisse. TBM compte précisément 963 collisions, soit un peu plus de 100 de moins qu'en 2022. C’est le constat positif dressé par le réseau de transport TBM à Bordeaux, s'est félicité l'exploitant Keolis ce jeudi 10 avril en conférence de presse au Club de la presse de Bordeaux. Voilà trois raisons pour lesquelles il y a moins d'accidents.  

1- 2 000 freinages d'urgence en 2024

Les conducteurs ont en effet travaillé sur l’anticipation pour circuler dans des villes de plus en plus denses sur la métropole. Et ainsi éviter leur hantise, les cyclistes et les piétons qui circulent le long des rails avec des écouteurs sur les oreilles, ce qui génère de nombreux accidents. En 2024, Kéolis rapporte que 2 000 freinages d'urgence ont été effectués par leurs conducteurs, chiffre en hausse de 200 freinages par an depuis cinq ans.

2- Des conducteurs mieux formés

Pour mieux anticiper et faire preuve de sang froid, les conducteurs TBM de bus et de trams sont mieux formés, selon Kéolis. Les formateurs des nouveaux venus sont plus nombreux dans la Métropole, passant de 5 à 15 formateurs. Les chauffeurs qui ont un accident ou qui réalisent un freinage d'urgence avec un tram sont suivis de près.

Exemple avec Vincent, un conducteur de tramway à Bordeaux. "Ce jour-là, une voiture a brûlé un feu sur la ligne C du tram, près de la gare Saint-Jean. La rame s’est arrêtée à quelques centimètres de la voiture" qui, elle, ne s'est même pas arrêtée, raconte-t-il.

3- Des trams mieux vus... et entendus

Les trams bordelais sont désormais équipés de ram-flash : de gros spots lumineux à l’avant pour que les conducteurs puissent faire des appels lumineux. Un système qui s’ajoute à leur gong sonore lorsqu’ils traversent un carrefour à risque.

Les bus du réseau ont eux travaillé sur les angles morts, autre motif accidentogène notamment avec les vélos. Et les conducteurs des nouveaux bus électriques auront bientôt des caméras pour remplacer leurs rétroviseurs et les aider à mieux circuler.

Enfin, la Métropole bordelaise tente de fluidifier la circulation autour des transports en commun. Des zones à 20 km/h pour les bus, des pistes séparées pour les vélos et un meilleur éclairage la nuit le long des rails du tram.