Bertrand Ouillon : "450 000 tonnes de pommes de terre en surplus, faute de frites"
450 000 tonnes de pommes de terre qui restent sur les bras des producteurs : c'est l'une des conséquences de la fermeture des restaurants et des cantines depuis plus de deux mois. " Cela correspond aux pommes de terre qui n'ont pas été transformées et qui auraient dû l'être entre le 15 mars et fin juin. Ces pommes de terre auraient principalement dû être transformées en frites. Le manque à gagner est d'environ 200 millions d'euros", indique Bertrand Ouillon, délégué du groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre.
Evacuer les surplus
La chute de consommation des frites n'a pas été compensée par ce qui été acheté par les ménages dans les supermarchés. "Ces pommes de terre qui auraient dû être transformées sont dans des stockages, explique l'ingénieur agronome. Certaines ont déjà été évacuées mais pour les autres il faut que nous trouvions des solutions, comme l'alimentation animale, la transformation en énergie via la méthanisation et éventuellement la transformation en amidon. Sinon, elles seront épandues dans les champs avec des risques de pollution. Pour cela il faut qu'on les traite".
Les pouvoirs publics sollicités
"On s'occupe du problème très serieusement avec la filière , cela coûte cher. Mais tout ne sera pas résolu, c'est pourquoi que nous lançons un appel aux pouvoirs publics, afin de régler la situation avant la fin de l'été". Objectif : repartir sur de bonnes bases en septembre.
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