Bertrand Gasiglia: "ce mandat m'a appris qu'il faut beaucoup d'humilité" pour être maire
Bertrand Gasiglia est secrétaire général de l'Association Des Maires et des Présidents d'Intercommunalité des Alpes-Maritimes et maire de la commune de Tourrette-Levens au nord-est de Nice. Il constate un moral plutôt bon des maires malgré un temps politique national troublé ces dernières semaines
bertrand Gasiglia dans le studio de RCF Nice Côte d'azur Le constat est là pour le maire de la commune de Tourrette-Levens, commune au pied du Mont-Chauve. "Aujourd'hui, il y a une crise politique majeure au niveau national. Il y a une instabilité qui est chronique. Ce n'est pas avec des rafistolages et des petits accords d'arrière-boutique auxquels on a assisté à l'Assemblée qu'on pourra réellement stabiliser le pays". Certains maires se disent dégoûtés par le spectacle actuel de la politique nationale. Pour Bertrand Gasiglia, "il faut qu'il y ait une stabilité, qu'il y ait une cohérence. Et quand on fait comme cela des allers-retours, des échanges, des brusques changements de direction, ça ne peut pas fonctionner".
Maire: un problème par jour à régler
Alors, comment faire pour ne pas créer de confusion auprès des électeurs ? Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars prochains. Une élection qui fait le plein de participation. Le maire de Tourrette-Levens n'a pas encore la réponse et la tête dans la campagne à venir. Pour lui "s'il n'y a pas un problème par jour nouveau qui apparaît dans une commune, c'est que votre téléphone a sûrement un problème". Le maire, acteur du quotidien "parce que tous les jours, dans une mairie, il apparaît un, deux, trois, quatre nouveaux problèmes" à résoudre idéalement le plus rapidement possible.
on hérite simplement de ce qui a été fait par ceux qui nous ont précédés
"Mais ce mandat de maire, il m'a appris quelque chose d'essentiel. C'est qu'en politique, il faut beaucoup d'humilité parce que l'on hérite simplement de ce qui a été fait par ceux qui nous ont précédés, que ce soit les élus ou les habitants" reconnaît Bertrand Gasiglia qui a auparavant été le 1er adjoint dans sa commune. Et le moral des maires, qui se sont réunis la semaine dernière à Grasse, est tout aussi important. Il est "plutôt bon" selon le secrétaire général de l'Association Des Maires et des Présidents d'Intercommunalité des Alpes-Maritimes même si la montée de la violence en France "préoccupe" car plusieurs agressions d'élus ont eu lieu dans les Alpes-Maritimes.
Une fonction peu valorisée ?
La fonction de maire doit-elle alors être revalorisée ? "Je crois qu'il faut que tout maire, s'il le souhaite, puisse avoir une indemnité qui lui permette de vivre décemment. Parce que quand vous avez des collègues maires qui touchent 300, 400, 500 euros, ils ne peuvent pas se consacrer pleinement à leur tâche, ou alors ce sont des personnes retraitées". Pour Bertrand Gasiglia, "il faudrait que chaque maire puisse, s'il le souhaite, travailler au seul bénéfice à sa commune et ne pas avoir d'activité à côté s'il en a envie". lui a choisi de garder son métier au sein d'une collectivité locale.
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