Béatification des 50 catholiques victimes du nazisme : programmation spéciale sur RCF - Radio Notre-Dame

RCF - Radio Notre-Dame consacre une après-midi spéciale à la béatification des cinquante martyrs français du nazisme. Trois heures de direct pour comprendre qui sont ces hommes et pour quelles raisons l’Église tient à les distinguer. Le choix d’une béatification ou d’une canonisation comporte toujours un message envoyé par l’institution ecclésiale aux fidèles. Pourquoi dit-on qu’ils sont des "martyrs de l’apostolat" ? Que signifie être mort "en haine de la foi" ? Qu’est-ce que la vie et l’engagement de ces hommes disent de la foi chrétienne ?

Samedi 13 décembre : programmation spéciale de 14 heures à 17 heures

- 14 heures : Émission spéciale animée par Madeleine Vatel

- 14 h 30 : Retransmission de la messe de béatification en direct de Notre-Dame de Paris, commentée par le Père Paul Denizot

- Après la messe : Retour sur la cérémonie, avec Madeleine Vatel et ses invités

Béatification des cinquante martyrs : émission spéciale

Pourquoi mettre à l'honneur cinquante hommes "morts en haine de la foi" ? En quoi cela interpelle les catholiques d’aujourd’hui ? Au-delà de l’exemple de courage donné par ces chrétiens, leur béatification comporte un message destiné aux fidèles. 

Pour comprendre les raisons de cette béatification et le choix de Léon XIV, Madeleine Vatel reçoit le Père Paul Denizot, prêtre de la communauté Saint-Martin et recteur du sanctuaire Notre-Dame de Montligeon (Orne) ; Martin Dumont, historien, spécialiste de l'histoire religieuse des XIXe-XXe siècles, secrétaire général de l'Institut de recherche pour l'étude des religions (Irer, Sorbonne Université), auteur de "La France dans la pensée des papes - De Pie VI à François" (éd. Cerf, 2018).

Les portraits de deux bienheureux seront assurés par Grégoire Moreau, qui évoquera le prêtre vendéen René Giraudet, déporté au camp de Bergen-Belsen, et de Jérémi Coulon, journaliste et coordinateur de la rédaction RCF Allier, qui présentera le portrait du jésuite Victor Dillard, mort à Dachau en 1945.

La messe de béatification en direct sur RCF - Radio Notre-Dame

La messe de béatification présidée par le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, sera retransmise en direct sur RCF – Radio Notre-Dame. Il s’agit de la première messe de béatification célébrée dans la cathédrale depuis la réouverture de l’édifice il y a un an, le 8 décembre 2024. 

Une messe de béatification, c’est une liturgie spécifique. Elle sera notamment marquée par la procession de reliques. Ce rite particulier, qui peut interroger les personnes éloignées de la culture catholique, est étroitement lié au culte des saints. Le Père Paul Denizot qui assurera les commentaires de la célébration, aidera à mieux comprendre le sens de cette pratique.

À l’issue de la messe, Madeleine Vatel et ses invités reviendront sur l’événement. Ils nous donneront des idées de lecture pour méditer et approfondir le message des cinquante martyrs du nazisme. Ils nous informeront sur les événements à venir organisés dans les diocèses pour mieux connaître les nouveaux bienheureux.

Qui sont les 50 martyrs du nazisme ?

Le décret que le pape Léon XVI a signé le 20 juin 2025 a officialisé la béatification de plusieurs catholiques. En reconnaissant le martyre de cinquante hommes victimes des nazis, il a permis leur béatification sans qu’il ait eu l’attestation d’un miracle. "Pendant la domination nazie, de nombreux prêtres, religieux et laïcs engagés dans des associations catholiques ont suivi les travailleurs français sur le territoire allemand pour leur apporter un soutien moral et spirituel", selon le dicastère. 

Ils étaient prêtres, religieux, séminaristes ou laïcs. Tous sont morts en 1944 et 1945. Ces cinquante hommes ont été victimes des actes de torture, des conséquences de la maltraitance ou directement exécutés par les nazis. Parmi les cinquante martyrs, quatre figures sont mises spécifiquement en avant par le Vatican. 

Un prêtre, un séminariste, un religieux et un laïc : ces quatre hommes sont par leur statut représentatifs de l’ensemble des cinquante martyrs. Ainsi, le Père Raymond Cayré était prêtre du diocèse d'Albi, Gérard Martin Cendrier était religieux franciscain, Roger Vallée était séminariste pour le diocèse de Sées, et Jean Mestre était un laïc ouvrier, engagé au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Parmi les cinquante martyrs, ont compte aussi plusieurs Scouts de France.

Des "martyrs de l’apostolat" morts "en haine de la foi" que signifient ces expressions ?

Les cinquante martyrs honorés en décembre 2025 se sont engagés auprès des ouvriers français envoyés en Allemagne par le régime de Vichy, dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), précise le dicastère pour la Cause des saints. Pour l’Église catholique, ils sont reconnus "martyrs de l’apostolat", ce qui signifie qu’ils ont été martyrisés en raison de leur engagement et de leur dévouement pour soutenir dans la foi les ouvriers.

L’Église reconnaît aussi qu’ils sont morts "en haine de la foi". C’est l’expression souvent utilisée qui accompagne le titre de martyr. Parmi les saints de l’Église catholique victimes du nazisme et reconnus martyrs, Maximilien Kolbe a toutefois été reconnu "martyr de l’amour". Ce religieux franciscain déporté à Auschwitz s'est proposé pour remplacer un père de famille condamné à mort. Il a été désigné martyr par Jean-Paul II.

Parmi les figures de saints et bienheureux victimes du nazisme et reconnus martyrs, on compte également Édith Stein (ou Bénédicte de la Croix), Marcel Callo ou la famille Ulma, dont les parents ont été déclarés Justes parmi les nations.