"Baroudeurs du Christ", le nouveau film de Damien Boyer

Pendant 7 semaines, avec une petite équipe, Damien Boyer a sillonné l’Asie pour suivre des prêtres des Missions Étrangères de Paris. Du Cambodge à la Corée du Sud, en passant même par Madagascar, il a pris conscience des réalités très différentes que vivent les missionnaires. "Accueil de réfugiés, accompagnement de jeunes handicapés, lutte contre l'exploitation, catéchisme ; leurs engagements sont très variés", explique le réalisateur. 

Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec la force dont tu disposes. 

 C’est ce verset biblique, tiré du livre de l’Ecclésiaste, qui illustre la situation de chaque prêtre, selon Damien Boyer. "Ils ont tout quitté : carrière, famille, pays, pour partir sans retour dans un pays qu'ils n'ont pas choisi", explique-t-il, avant d'ajouter que "cela ne fait pas d’eux des surhommes". Il insiste sur le fait que ce verset est "le symbole de nos propres vies", parce qu’il nous invite à "prendre au sérieux les talents qu'on a reçus et de nous engager concrètement".

Revenir transformé

Quand la caméra s’éteint, une question reste : comment revenir "à ma petite vie confortable " ? "Je crois que c’est difficile", répond Damien Boyer. "Cette intensité, cette foi vécue jusqu’au bout, elle est marquante" Ce que le film provoque en lui, le réalisateur espère que cela bousculera aussi le spectateur. Avec enthousiasme, il affirme que "ne pas se contenter de notre petite vie confortable provoque de véritables miracles", estimant aussi que "ce film nous lance un énorme défi à titre personnel". Derrière le portrait de ces cinq hommes de foi, se cache un appel universel : celui de sortir de nos zones de confort pour répondre, là où on se trouve et dès maintenant, à ce que nos mains trouvent à faire.