
De mauvaise foi est sur vos écrans depuis le 7 mai 2025. Le synopsis retrace l’histoire d’un notaire qui tente de sauver son château et d'empêcher le mariage de sa fille avec un homme arriviste et prétentieux. Surgit un artiste bohème, qui pourrait bien résoudre tous les problèmes : une immense fortune lui est promise à condition qu'il devienne un bon catholique... et tombe amoureux de la jolie fiancée. Retour sur ce film avec son réalisateur, Albéric Saint-Martin.
Le film De mauvaise foi est porté par la figure de Pascal Demolon dans le rôle du châtelain Réginald, accompagnée de son épouse Blandine, interprétée par Herrade Von Meier. Leur fille, la fiancée Athénaïs, est jouée par Romane de Stabenrath. C'est le premier long métrage d'Albéric Saint-Martin.
La famille de chatelains se rend à Paray-Le-Monial et emmène avec elle un riche artiste bohème, en espérant le convertir à la religion catholique. Albéric Saint-Martin explique que l’action devait se passer à Lourdes comme c’est le cas dans le roman De mauvaise foi - Les pieuses combines de Réginald qui a inspiré le film. Mais pour des raisons logistiques, ce lieu n'a pas pu être retenu. Paray-le-Monial a très vite été choisi à la place car "ce sanctuaire est plein de jeunes, assez expressif et joyeux", assure le réalisateur.
Ce sanctuaire est plein de jeunes, assez expressif et joyeux.
Il fallait aussi veiller à la bonne réception du public. Paray-le-Monial est moins connu que Lourdes, « on s'est dit que ça donnait un visage très moderne et plutôt méconnu de la religion catholique », souligne le réalisateur. Ce lieu appartient à la Communauté de l’Emmanuel où « il y a beaucoup de joie et de paix, un lieu extrêmement vivant et pétillant », renchérit Herrade Von Meier, actrice jouant le rôle de Blandine.
Pendant une heure trente, le public est plongé dans le milieu catholique à travers les personnages principaux. Le réalisateur souligne : « je pense qu’il est croqué avec bienveillance et tendresse ». Plus particulièrement, le personnage de Blandine, incarne une femme catholique très imprégnée par la foi. Loin d'être énervante, le public, chrétien comme non chrétien, a affirmé à Herrade Von Meier : « On a envie de comprendre ce qui t'anime, tu étais très attachante ».
Le monde catholique est croqué avec bienveillance et tendresse.
Le film s’éloigne aussi des clichés du bourgeois en montrant que la vie de chatelain peut être difficile. Plutôt que de mettre en lumière un chatelain très fortuné, le film dresse le portrait d'« un hériter qui a la loyauté d'essayer de transmettre son chateau, qui travaille beaucoup et qui hérite aussi de son toit troué », analyse le réalisateur.
Le festival de l'Alpe d'Huez a rangé le film dans la catégorie « comédie spirituelle ». Une classification jugée amusante par le réalisateur car son long métrage est aussi rempli de second degré. « On a une comédie familiale qui a un fond spirituel aussi, qui parle de la foi. Mais c'est avant tout une comédie », explique-t-il.
De la même manière que les films Qu'est-ce qu'on a fait, un bon Dieu ? ou La Vie est un long Fleuve Tranquille, De mauvaise foi fait passer de nombreux messages au public. Le film montre l’importance de prendre soin de ses proches tout en veillant à ne pas les blesser et fait réfléchir le public à son rapport à l’argent. « Est-ce qu'un excès de mauvaise foi peut finir par nuire à la foi en elle-même ? Qu'est-ce que c'est que la foi ? », sont autant d’autres questions qui émanent du film et font référence à son titre.
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