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Avant la saison estivale, l'appel à la prudence du Cross Med

RCF Méditerranée, le 5 mai 2022 - Modifié le 5 mai 2022

Avaries, blessures, le nombre d’interventions des secours en mer ne cesse d’augmenter ces dernières années. 

Philippe Michaud, directeur du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée . Photo TSPhilippe Michaud, directeur du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée . Photo TS

C’est 25 % de plus qu’en 2020. Avaries, disparitions, blessures, plus de quatre mille opérations ( 1793 de sauvetage et 1331 d’assistance) ont été menées l’an dernier par les secours en mer en méditerranée. La même hausse a déjà été observée l’année précédente.

Avant le début de la saison estivale, le Cross Med, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée, appelle donc à la prudence par la voix de son directeur, Philippe Michaud : « La méditerranée pâtit de son image de mer calme. C’est totalement faux. Elle est fougueuse et capricieuse et doit être abordée avec humilité »,

« La Méditerranée est fougueuse et capricieuse »

« Prise de risque, manque de préparation, surestimation de ses capacités, effet de groupe, le facteur humain est la plupart du temps à l’origine des interventions », poursuit Philippe Michaud.

Leur hausse s’explique aussi par le nombre croissant d’usagers de la mer. Entre un besoin de prendre l’air et l’impossibilité de voyager à certaines périodes, il y a clairement eu un effet Covid selon Gilles Boidevezi, préfet maritimes de la Méditerranée.

Cette hausse tient aussi à l’augmentation de l’offre de loisirs nautiques. Il est très facile aujourd’hui de louer un bateau par exemple. Et il n’y a pas forcément de besoin de permis. Paddles ou trottinettes des mers sont aussi très accessibles. Il est donc indispensable de prendre ses précautions insiste Gilles Boidevezi : « Avant de prendre la mer, on consulte la météo. On s’informe sur la réglementation auprès de son loueur ou du personnel du port. On prévient un proche qui sera capable, en cas de besoin, de donner l’alerte. On prend soi-même un téléphone pour pouvoir appeler le 196 et une lampe flash pour pouvoir être repéré par les secours ».

« Lorsque nous sommes témoin d’un incident, on reste sur zone », appuie Philippe Michaud. « Nous recevons trop d’alertes tardives. Le temps joue toujours en défaveur du naufragé », conclut le directeur du Cross Med.

 

En chiffres :

Le Var concentre 27 % de l’activité du Cross Med

Les trois quarts de son activité sont concentrés en été. 45 % entre le 10 juillet et le 31 août.

90 % des opérations sont menées en vue des côtes et 37 % à moins de 300 mètres.

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