Aux Puisots, les colonies de vacances gardent leur esprit d'enfant

Pendant que certains passent l'été chez les grands-parents, d'autres vivent leurs premières nuits sans papa et maman, à quelques kilomètres du lac d'Annecy. En pleine forêt, niché sur les hauteurs du Semnoz, le centre des Puisots accueille chaque été une centaine d'enfants venus vivre une expérience : la colonie de vacances. 

Géré par l'UFOVAL (Union Française des Œuvres de Vacances Laïques), le site fait figure de refuge estival pour les 3-12 ans. Jeux d'eau, cabanes en bois, parcours d'accrobranche, mini-ferme... Ici, on court, on rit, on découvre. Et pour beaucoup, c'est une première déconnexion.

On voit une vraie évolution au fil de la semaine, notamment chez les jeunes. Au début, ils ont du mal, et demandent de l'aide. Et puis, en leur confiant des petites responsabilités comme s'habiller seuls, ils prennent confiance. Ils apprennent aussi à vivre en communauté. Julia, animatrice 

Un cadre simple, mais structurant

Sur place, les enfants dorment en chalet, en tipi, participent à des activités, et vivent des temps collectifs. Tous les jours, l'ambiance est rythmée par des jeux en extérieur, les veillées en commun et les soins aux animaux de la ferme pédagogique. 

J'étais une enfant aux Puisots, je suis devenue animatrice puis directrice, sourit Margaux Kannenberg, aujourd'hui responsable du séjour de vacances. 

Une preuve vivante que la magie de la colo peut durer bien au-delà d'un été.

Une formule qui séduit moins qu'avant

Si le centre des Puisots affiche encore de bons taux de fréquentation, les colonies de vacances n'ont plus le même succès qu'il y a quelques décennies. En France, dans les années 1960, près de 4 millions d'enfants et d'adolescents partaient en colonie. En 2015, ils n'étaient plus qu'1,3 million, un chiffre resté stable jusqu'en 2025. Coût, appréhension des parents, familles recomposées : les freins sont nombreux.