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Autre Terre : une ONG belge qui cultive la dignité et la régénération

Autre Terre : une ONG belge qui cultive la dignité et la régénération

Un article rédigé par Théo Leunens - RCF Namur, le 18 novembre 2025 - Modifié le 18 novembre 2025

Depuis plus de 30 ans, Autre Terre, membre du groupe Terre, développe des projets d’agroécologie et de recyclage en Belgique et à l’international. Son ambition : soutenir des initiatives qui permettent à chacun de mener une vie digne, tout en construisant une économie véritablement régénérative.

©Autre Terre©Autre Terre

Au cœur de l’action de « Autre Terre » se trouve une conviction : chaque être humain doit pouvoir subvenir à ses besoins essentiels, participer aux décisions qui le concernent et être respecté, valorisé et soutenu dans la construction d’une vie porteuse de sens.
Cette approche, conçue autant à l’échelle individuelle que collective, guide l’ensemble des projets accompagnés par l’ONG.

Pour Autre Terre, cette vision s’inscrit dans une économie régénérative, c’est-à-dire une manière d’organiser la société afin de répondre aux besoins humains tout en ayant une empreinte positive sur les écosystèmes. Il s’agit non seulement de limiter les dégâts, mais aussi de réparer et régénérer les conditions d’habitabilité de la planète.

Des racines populaires : l’héritage du groupe Terre

L’histoire d’Autre Terre commence bien avant sa création officielle. Ses racines plongent dans celles du groupe « Terre », né en 1949 dans une Belgique encore marquée par la guerre. Un petit groupe d’amis s’engage alors pour aider les plus fragilisés : reconstruire un toit, trouver de quoi chauffer une famille, apporter un soutien concret.

Lorsque l’économie belge se redresse, ces bénévoles décident de prolonger leur action là où les besoins demeurent criants : à l’étranger. Ils s’investissent dans des projets industriels et agricoles pour améliorer durablement les conditions de vie des populations locales. L’asbl Terre voit officiellement le jour en 1963, suivie de nombreux projets soutenus grâce à une mobilisation populaire exceptionnelle.

Une aventure citoyenne fondée sur la récupération

Pendant des années, les actions de solidarité internationale sont financées par une pratique devenue emblématique : la collecte de vieux papiers, vêtements et métaux non ferreux.
Une dizaine de samedis par an, des centaines de volontaires (souvent issus du monde ouvrier) parcourent la Belgique à bord de camions prêtés par des communes ou des entreprises. Leur engagement permet de financer les projets menés dans les pays du Sud.

La crise économique des années 1970 change cependant la donne. Face aux fermetures d’usines et au chômage massif touchant ces volontaires, Terre asbl décide de transformer son modèle. En 1980, l’activité de récupération passe du bénévolat à la création d’emplois salariés. Une seconde association, TTMI (Terre Tiers Monde et Informations), est créée pour poursuivre les projets internationaux.

Au fil des années, TTMI se professionnalise et devient Autre Terre en 2002. Depuis, l’organisation n’a cessé de renforcer sa présence sur le terrain. Elle soutient aujourd’hui une douzaine d’associations locales dans quatre pays, aux côtés de plus de 10.000 acteurs du changement économique, social et environnemental.

De l’agroécologie au recyclage, en passant par la formation ou l’organisation collective, Autre Terre accompagne des projets qui renforcent l’autonomie, la dignité et la résilience des communautés.

© Image d'illustration - Unsplash.com
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Solid'Aides
© Image d'illustration - Unsplash.com
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