"Aujourd'hui on craque" : le personnel soignant de Nice manifeste sur la place Masséna
Ce mardi 7 juin 2022, est une journée de mobilisation nationale pour l'hôpital public. À la veille des élections législatives, les personnels soignants du CHU de Nice se mobilisent. Ils demandent une hausse des salaires et des effectifs.

"La population est en danger au niveau de la qualité des soins", avoue Laurent Gleize, infirmier au CHU de Nice. Comme lui, une trentaine de soignants sont venus ce mardi 7 juin pour manifester contre le manque de moyens et d'effectifs.
Vers la fin de l'hôpital public ?
"Il y a de l'espoir sinon on ne serait pas là", maintient Laurent Gleize, avant de préciser tout de même que "c'est un point de basculement". Il faut dire que la crise du Covid-19 a submergé l'hôpital public et en a dégoûté plus d'un. "C'est difficile quand on vous dit que l'on refuse de vous donner les moyens de soigner vos patients. Tout le monde quitte l'hôpital" ajoute l'infirmier du CHU de Nice.
"Aujourd'hui on craque" Laurent Gleize, infirmier au CHU de #Nice06 prend la parole sur la place Masséna. #hopitalpublic #Infirmiere #infirmiers #personnelsoignant pic.twitter.com/lEvCxRnWx1
— Laura Vergne (@Lauverbla) June 7, 2022
C'est un pansement sur une jambe de bois
Que faire pour sauver l'hôpital public ? Ce matin, Christian Estrosi le maire de Nice a proposé sur RMC, de créer "des maisons de santé" pour pallier le manque de médecins. Une solution que Laurent ne trouve pas suffisante : "c'est mettre un pansement sur une jambe de bois. Parler de maisons de santé, c'est parler de médecins libéraux. Cela doit venir en complément d'un système qui prend en charge la population", s'exclame-t-il.
Des initiatives doivent être prises pour pallier le manque de médecins. C’est pour cela que je veux bâtir des maisons de santé qui servent de tampon avec l’hôpital public. Elles regrouperont des généralistes, des kinés, des dentistes, des infirmiers, … #ApollineMatin pic.twitter.com/B0YszlP5TJ
— Christian Estrosi (@cestrosi) June 7, 2022
Selon une enquête de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), publiée en décembre 2021, sur 1 100 établissements de santé en France, 1 245 agents ont démissionné.