Le petit Omar est né le 31 mars 2019 au Bioparc de Doué-la-Fontaine. C'est la seconde naissance d'un girafon cette année au zoo, après celle de Dello, le 19 février. Âgé de dix jours, le girafon gambade déjà dans son enclos.
Grandes oreilles, cheveux en bataille, un regard de Calimero : la dégaine d'Omar a tout pour plaire. Pourtant, personne ne l’attendait, quand Kuma, sa mère, a débarqué au Bioparc en janvier 2018, pas même la vétérinaire du zoo. « Ça ne s’est pas vu, raconte Florine Wedlarski. Elle était un petit peu ronde, au début on s’est dit « est-ce qu’elle mange un peu trop ? », puis on a vu sa vulve gonfler un peu, ses mamelles aussi, et là on était sûr qu’elle était enceinte. »
Omar a vu le jour après 13 mois de gestation. « Pendant la mise bas, la femelle reste debout, explique Florine Wedlarski, donc le petit commence à sortir par les pattes, le reste du corps suit, y compris la tête. Il va tomber de la hauteur de la girafe, d’un peu plus de deux mètres. »
Une demi-heure a suffi à Kuma pour mettre Omar au monde. « Ça s’est passé dans la soirée, donc on a rentré la femelle. A l’intérieur, on a une couche de litière assez épaisse pour amortir la chute du petit, raconte la vétérinaire. Les girafons sont faits pour, donc ça se passe bien ! »
Omar doit son nom au sculpteur nigérien Omar Sekou, un habitué du Bioparc. « C’était un clin d’œil, d’autant plus que c’est un mâle, de lui donner le nom de ce sculpteur qui vient tous les ans au Bioparc, explique Florine Wedlarski. Il sculpte devant les visiteurs tout en les sensibilisant à la protection des girafes, puisque le Bioparc soutient l’Association pour la sauvegarde des girafes du Niger. »
A peine né, Omar marche déjà, un instinct de survie qu'il partage avec tous les membres de son espèce, mais sa démarche reste encore très maladroite. « Il a dix jours, donc il a vraiment un comportement de girafon, c’est-à-dire qu’il est très curieux, il est un peu perdu, un peu timide, décrit la vétérinaire. Parfois il se cache, il ne comprend pas trop ce qui se passe autour de lui. »
« Chaque girafe a sa personnalité, constate Florine Wedlarski. Il y a en a qui sont curieuses, il y en a qui sont un peu plus susceptibles, il y en a qui sont un peu gourmandes, donc on va le découvrir au fur et à mesure qu’il va grandir. »
Omar ne sera pas élevé par son papa, qui est au zoo des Sables-d’Olonne. Mais pas de panique, les matriarches du groupe veillent déjà sur lui. Les sept girafes adultes du parc, toutes des femelles, prennent soin des girafons. Il faudra presque un an à Omar pour être parfaitement sevré. D'ici là, il tète sa mère, le temps de s'habituer à manger du feuillage, et joue déjà avec Dello, l’autre girafon du Bioparc.
Le reportage audio de Domitille Courtemanche :
est ouvert tous les jours de 9 h à 19 h. Pendant les vacances scolaires, il propose un temps fort à destination des enfants, « Animal non identifé », tous les après-midis jusqu’au lundi 22 avril.
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