Gaza : l’église de la Sainte-Famille touchée par une frappe meurtrière

Ce jeudi 17 juillet, l’armée israélienne a frappé l’église de la Sainte-Famille seule église catholique de la bande de Gaza. Selon un communiqué du Patriarcat latin de Jérusalem, l’attaque a fait trois morts et neuf blessés, parmi lesquels le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli.

"Les paroissiens de la Sainte-Famille ont trouvé dans l’église un sanctuaire, espérant que les horreurs de la guerre pourraient au moins épargner leur vie, alors que leurs maisons, leurs biens et leur dignité avaient déjà été dépouillés. ", déplore le Patriarcat.

Une attaque sans justification stratégique

Pour l’Œuvre d’Orient, "cette frappe n’est justifiée par aucun objectif stratégique. La paroisse a un rôle pacificateur et est au service de l’ensemble de la population. ", rappelle-t-elle sur son site internet. L’association établit un lien avec l’attaque récente du village chrétien de Taybeh par des colons israéliens, sans réaction des forces de l’ordre israélienne. Elle appelle les autorités françaises à intervenir auprès de l’ambassade d’Israël à Paris.

Réaction de Léon XIV

Le Saint-Père, par la voix de son secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, a exprimé sa solidarité avec la paroisse. Il fait part de sa "proximité spirituelle" au curé de la Sainte Famille et à "toute la communauté paroissiale". Léon XIV a réitéré son appel à "un cessez-le-feu", exprimant "son profond espoir de dialogue, de réconciliation et de paix durable". 

Interrogée par Radio Vatican, Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine a rappelé qu'une opération militaire israélienne était en cours depuis plusieurs jours dans le quartier ou se situe l'église. Les habitants auraient reçu des tracts. "Les chrétiens de Gaza, avec le père Romanelli à leur tête, à chaque fois qu’il y a ce genre de tracts, ont toujours décidé de rester dans la paroisse, car cela demeure néanmoins pour eux l’endroit le plus sûr" réagissait-elle, au micro de Delphine Allaire. 

De son côté, l’armée israélienne rejette toute accusation de ciblage volontaire. Sur X, elle déclare examiner "attentivement cet incident." ajoutant que "Tsahal ne cible jamais intentionnellement des sites religieux ou civils."