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Assemblée des évêques : "On n'attend plus des engagements mais des mesures", affirme la coordinatrice de "Promesses d'Église"

Assemblée des évêques : "On n'attend plus des engagements mais des mesures", affirme la coordinatrice de "Promesses d'Église"

Un article rédigé par Clara Gabillet - RCF, le 4 novembre 2022  -  Modifié le 4 novembre 2022
L'Invité de la Matinale Dominique Rouyer, du collectif "Promesses d'Eglise"

"Puissions-nous franchir quelques pas qui inspireront confiance aux fidèles", a exprimé Mgr Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) jeudi en ouverture de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes. Rendez-vous dont le programme a été bousculé par les révélations sur Mgr Santier. Dominique Rouyer, secrétaire nationale du CCFD-Terre solidaire et coordinatrice du collectif "Promesses d’Eglise", collectif engagé pour une transformation écclesiale.

Rassemblement à l'initiative du collectif Agir pour notre Église, à quelques jours de l'assemblée plénière des évêques de France, le 29/10/2022 à Paris  ©Corinne Simon / Hans Lucas Rassemblement à l'initiative du collectif Agir pour notre Église, à quelques jours de l'assemblée plénière des évêques de France, le 29/10/2022 à Paris ©Corinne Simon / Hans Lucas

L'Assemblée plénière des évêques s'est ouverte à Lourdes jeudi. Et déjà les attentes et la déception sont très importantes concernant l'affaire Santier. "On attendait beaucoup à la suite de l’Assemblée plénière de novembre où l’église avait reconnu sa responsabilité vis-à-vis des abus sexuels. Aujourd'hui, on est à la fois attristés et déçus par la façon dont a été traitée l’affaire Santier", confie Dominique Rouyer.

 

"Il faut rompre le silence"

 

Coordinatrice du collectif "Promesses d'Eglise" qui aspire à travailler avec les évêques à une transformation de l'Eglise en France, elle espère aujourd'hui des actes concrets. "D’abord il faut rompre le silence, ne plus rester dans l’entre-soi et parler quand des situations se produisent. C’est donner la possibilité à des victimes qui n'ont pas témoigner d’oser enfin le faire", explique-t-elle. "On attend que cette assemblée ne prenne plus des engagements mais des mesures", poursuit-elle. 

 

En ouverture de l'Assemblée plénière, le porte-parole de la CEF, Hugues de Woillemont, a reconnu des "dysfonctionnements" concernant l'affaire Santier. "C’est le moins qu’il puisse faire, commente Dominique Rouyer. On a bien conscience que tous les évêques ne savaient pas. Ils ont un gros travail à faire entre eux et avec l’ensemble des baptisés si on veut que la confiance se reconstruise. Pour certains elle est fragilisée, pour d’autres elle est fracassée. Mais on ne s’en va pas."

 

Un besoin de réformer la gouvernance de l'Eglise

 

Dominique Rouyer espère beaucoup du synode sur la synodalité amorcée par le pape François. "Cela peut changer la façon de prendre en compte le monde d’aujourd'hui. On est tous immergés dans un monde difficile. Il faut qu’on comprenne les gens qui vivent dans ce monde pour qu’on ait des façons d’annoncer l’évangile qui puissent les toucher."
 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale

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