Après sa rencontre avec Fidel Castro, François Hollande est arrivé en Haïti

Un entretien avec le leader de la révolution cubaine espéré par le président français. Il effectue à Cuba la première visite d’un chef d’Etat étranger depuis plusieurs décennies. Les deux hommes ont échangé pendant près d’une heure. François Hollande avait « voulu ce moment d’histoire ». C’est l’aveu du président de la République devant les Français de la Havane après sa rencontre avec le leader Maximo.
« J'avais devant moi un homme qui a fait l'histoire. Il y a forcément débat sur ce qui a pu être sa place, ses responsabilités, mais venant à Cuba je voulais rencontrer Fidel Castro » a expliqué le chef de l’Etat Français, surpris que Fidel Castro, âgé de 88 ans ait tant parlé.
A l’approche de la conférence de Paris, les deux hommes ont échangé sur le climat, l’eau, l’agriculture. De sujets chers à l’ancien leader de la révolution cubaine. Le président français a ensuite rencontré Raul Castro qui a succédé à son frère en 2006.

Un véritable coup diplomatique de la part de François Hollande

Il est le premier chef d’Etat étranger à se rendre sur l’île depuis plusieurs décennies et surtout le premier depuis l’annonce du dégel de relations entre Cuba et les Etats-Unis. Dans un discours à l’Université de la Havane, il a plaidé pour la levée de l’embargo américain qui a « tant nui » à l’île. François Hollande, qui veut mettre la France en première ligne du rapprochement entre la Havane et l’Union Européenne, n’entend pas laisser passer le train de l’ouverture économique de l’île. Il a appelé La Havane à assouplir les « règles » pour faciliter les échanges et l'implantation d'entreprises françaises à Cuba.
 François Hollande avait assuré que la question des Droits de l’Homme serait abordée. Son premier geste lors de son arrivée à Cuba a été de remettre la légion d'honneur au cardinal Jaime Ortega, qui a notamment joué un rôle de médiation pour favoriser la libération de plusieurs prisonniers politiques en 2010.

Prochaine étape : Haïti

C’est la dernière partie du voyage de François Hollande dans les Caraibes. Et en inaugurant en Guadeloupe le Mémorial ACTe, le plus grand centre au monde de commémoration de la traite esclavagiste, François Hollande a fait une déclaration forte à l'attention des Haïtiens. Le président a annoncé qu'en venant à Port-au-Prince, il s'acquitterait de la dette que la France a envers son ancienne colonie.
Mais il n'est en fait pas question d'une restitution financière réclamée par de nombreux Haïtiens. Les précisions de Florence Gault.