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Angers SCO : encore une année à survivre ?

Angers SCO : encore une année à survivre ?

Un article rédigé par Florian PERRAY - RCF Anjou, le 16 juillet 2025 - Modifié le 17 juillet 2025
L'invité de RCF Anjou"Au SCO, le budget mercato cette année, c'est 0 € !"

Angers SCO dispute ce soir, mercredi 16 juillet, aux Herbiers, en Vendée, son premier match de pré-saison. Le SCO, qui a présenté hier deux nouveaux joueurs, le gardien Hervé Koffi et le milieu de terrain Louis Mouton, va vivre une nouvelle fois un mercato sans aucune marge de manœuvre. Avec quels objectifs pour la saison prochaine ? On en parle avec le directeur sportif d'Angers SCO, Laurent Boissier.

Laurent Boissier, directeur sportif Angers SCO ©RCF Anjou 2025Laurent Boissier, directeur sportif Angers SCO ©RCF Anjou 2025

Angers SCO joue ce soir le premier match de sa préparation contre Les Herbiers en Vendée à 18h. Le SCO a présenté hier deux nouveaux joueurs : le gardien Hervé Koffi et le milieu de terrain Louis Mouton. Un mercato qui fait passer des nuits blanches à son directeur sportif Laurent Boissier

 

RCF : Hervé Koffi et Louis Mouton sont arrivés au SCO, pourquoi avoir ciblé ces deux profils en particulier ?

Laurent Boissier : On avait besoin de se rassurer sur le poste de gardien de but avec le départ imminent de Yaya Fofana. C'est un poste important dans un club. Il a fallu être réactif et anticiper en ayant déjà un joueur de qualité, un joueur d'expérience à ce poste-là. Pour Louis Mouton, ça a été une opportunité. C'est un joueur libre, un joueur jeune avec un potentiel d'avenir. On l'a récupéré avec beaucoup de joie et on espère que ça sera une bonne pioche.

 

RCF : Vous l'avez annoncé dès le début du mercato Fofana et Abdelli, ce sont deux profils qui sont destinés à partir. Où en sont les négociations puisque pour l'instant ils sont toujours à Angers SCO ?

LB : Oui, ils sont toujours à Angers pour l'instant. Ça discute avec des clubs et j'espère que ça avancera rapidement et positivement pour les deux.

 

RCF : Vous recrutez un gardien remplaçant au RC Lens et un milieu de terrain venu d’une équipe reléguée, l’AS St Etienne. Ce sont des gros paris pour la L1 ?

LB : Hervé sort quand même de quatre saisons pleines en Belgique. Son expérience à Lens a été mitigée pour des raisons qui sont propres à Lens, donc Hervé, ce n'est pas un pari. Louis a 24 titularisations en Ligue 1, donc ce n'est pas non plus quelque chose qui arrive de l'inconnu. Aujourd'hui, dans notre situation, nous sommes obligés de partir sur des profils qui sont parfois risqués, mais cela nous a réussi depuis quelques années, et j'espère que ça va continuer.

 

Le budget transfert, c’est 0 euros ! 

 

RCF : Le propriétaire du SCO, Saïd Chabane a annoncé que cette année, le budget du club allait encore diminuer. Aujourd'hui, vous disposez de combien en budget transfert ?

LB : Le budget de transfert, c’est simple, il n'y en a pas, c'est zéro euros. Nous sommes interdits par la DNCG de recrutement onéreux, ce qui signifie que nous n'avons pas le droit de dépenser un euro pour acheter un joueur.

 

RCF : Donc, comment fait-on pour recruter avec 0 € aujourd'hui en Ligue 1 ?

LB : J'ai l'habitude. L'année dernière, j'ai recruté pour 0 €. L'année d'avant, c'était pour 0 € aussi. Dans mon ancien club, c'était pour 0 € toutes les saisons. Comment on fait ? On travaille, on passe beaucoup de nuits blanches, on essaie de trouver des profils, d'être inventif, de trouver des prêts, de trouver des joueurs libres. Ce n'est pas évident, mais je suis un peu rompu à l'exercice depuis quelques années, donc ce n'est pas moi qui dois être le plus embêté cette année en Ligue 1. Je pense que beaucoup d'équipes sont dans notre situation et peut-être que certaines n'ont pas trop l'habitude.

 

RCF : Alors, justement, la situation financière de nombreux clubs de L1 devient compliquée. Est-ce que vous n’allez pas vous retrouver en concurrence avec eux sur des profils de joueurs plus « accessibles » ?

LB : Oui, aujourd'hui, on est en concurrence avec des clubs qui avaient certainement accès à un autre marché auparavant, mais bon, c'est comme ça. On a la chance d'être en Ligue 1. Nous ne sommes que 18 équipes à être à ce niveau-là dans l'élite du football français avec cette opportunité de rayonner. On n'a jamais dit que c'était simple et ça ne l'est pas plus aujourd'hui que ça ne l'était hier. Donc je ne suis ni trop inquiet ni trop confiant.

 

RCF: Si vos joueurs à fortes valeurs marchandes partent, ça changera quelque chose pour vous dans ce mercato ?

LB : Non, ces départs sont déjà budgétisés, donc il n'y aura pas de rallonge. C'est comme ça. Il n'y a rien de prévu de plus au pot que ce qu'il y a aujourd'hui. On vise un effectif de 24 à 25 joueurs professionnels avec les gardiens compris. Donc ça veut dire qu'il faudra uniquement compenser ces deux départs.

 

RCF: Est-ce que ça veut dire que le SCO va plus miser peut-être sur les jeunes vu qu'il y a moins de moyens ?

LB : Non. Il y a deux ou trois ans, c'était par la force des choses, mais aujourd'hui, ils ont prouvé qu'ils avaient leur place dans des effectifs de Ligue 1. Je pense à Marius Courcoul, Sidiki Chérif, Justin Kalumba, Yassin Belkhdim qui sont des gamins qui ont joué l'année dernière. Le coach et moi, nous en sommes convaincus. Maintenant, c'est sûr que ce n'est pas rassurant dès le début de saison de se dire qu'on va partir avec tous les gamins. Mais en tout cas, ce sont des gamins à potentiel et à eux de continuer leur progression.

 

RCF : Vous avez aussi gardé des profils d'expérience notamment avec Pierrick Capelle qui est un peu l'emblème du SCO aujourd'hui.

LB : Oui, on a réussi à garder Pierrick, Bamba, Hanin. On a quelques joueurs d'expérience dans ce groupe avec Jim Allevinah et surtout Jordan Lefort qui nous a fait une saison merveilleuse, Haris Belkebla qui malheureusement était blessé en fin de saison et qui est en train de revenir. Donc, oui, ils seront les « papas » de ce groupe-là. Il faut trouver le bon compromis entre l'expérience et la jeunesse, et si on y arrive, on fera une saison sympa. Même si au départ, on est déjà catégorisé dernier du championnat, mais c'est comme ça et ça a été comme ça l'année dernière déjà.

 

Se sauver ? Ce serait déjà un exploit…

 

RCF : Ce sera quoi une saison sympa ? Se sauver ou viser un peu plus haut en Ligue 1 ?

LB : Il faut toujours être réaliste, même si je suis très ambitieux. Déjà se sauver, ce sera déjà un exploit de le faire. Et si jamais on y arrive, eh bien pourquoi pas aller chercher autre chose ? Mais en tout cas, je pense qu'il faut être très lucide et très pondéré sur ce qui va se passer cette saison. Ça va être très compliqué, on le sait. Si on réussit une deuxième saison à se maintenir, on aura fait un deuxième exploit.

 

© RCF Anjou
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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