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RCF Angers : les gardiens de prison en danger
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Angers : les gardiens de prison en danger

Un article rédigé par RCF - RCF Anjou,  -  Modifié le 16 janvier 2018
C'est la deuxième journée de mobilisation pour les gardiens de la prison d’Angers, qui répondent à l'appel national des syndicats Unsa, Force ouvrière et CGT.

Après l'agression de trois gardiens par un détenu djihadiste, jeudi dernier, dans la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, les syndicats des surveillants pénitentiaires ont appelé au blocage de toutes les prisons de France. Lundi, 135 des 188 prisons françaises ont été touchées par cette mobilisation, dont la maison d'arrêt d'Angers.
 

La mobilisation se durcit

Avec le service minimum lundi, les détenus de la prison d'Angers avaient été privés d’activités, de cours et de rendez-vous avec leurs avocats. Ce mardi, les surveillants ont décidé de durcir leur mouvement: ils bloquent totalement l'entrée de l'établissement carcéral depuis 7 heures du matin. Seuls, les proches en visite au parloir sont autorisés à entrer.

Les agressions dans les prisons

A la maison d'arrêt d'Angers, comme partout ailleurs, le problème des agressions se pose. Anthony Klingler, secrétaire local de l'Ufap-Unsa, syndicat majoritaire chez les gardiens de la prison d'Angers, témoigne : "les agressions arrivent toutes les semaines. Les gardiens peuvent être agressés verbalement, bousculés, frappés. On se fait cracher au visage..."

Selon lui, c'est la surpopulation carcérale qui amène cette violence. La prison d'Angers compte près de 400 détenus pour 240 places. "Même si on a pas le même type de détenus, que dans le nord de la France, on a des fichés S sur Angers, enchaine le surveillant syndiqué. Pour l'instant ils ne sont pas encore passés à l'acte mais ils peuvent très bien le faire."
 

Plus effectifs pour encadrer les détenus dangereux

Pour désamorcer cette situation critique, Anthony Klingler réclame plus de moyens: " A Angers, il y a deux surveillants sur trois niveaux pour environ 130 détenus, raconte-t-il. On ne gère que de l'urgence. Ces personnes detenues sont en difficulté, elles nous demandent des choses et on ne peut pas répondre à leurs besoins à cause du manque d'effectif." Sur le plan national, il manquerait environ 1500 surveillants pénitentiaires. Selon Anthony Klingler, il faudrait 10 à 15 gardiens de plus à la prison d'Angers, où ils sont actuellement une cinquantaine.

Malgré plusieurs tentatives hier, lundi, nous n’avons pas pu joindre la direction de la maison d’arrêt.

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