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Amputée d'une jambe, Aurélie Brihmat fait le tour de France à cheval

Un article rédigé par RCF Anjou - RCF Anjou,  - Modifié le 28 mai 2019
Aurélie Brihmat et son cheval ont fait étape au centre de rééducation des Capucins, à Angers, ce lundi. Amputée d'une jambe, la cavalière veut transmettre un message d'espoir aux patients.
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Amputée d’une jambe, elle fait le tour de France à cheval. Aurélie Brihmat était de passage à Angers ce lundi 27 mai. Elle est venue voir les patients du centre de rééducation des Capucins. Cette jeune femme de 33 ans est partie fin mars 2019 d’Aix-en-Provence, à cheval, avec son père et son chien. Elle sillonne la France à la rencontre des patients accidentés afin de leur délivrer un message d’espoir.

Ce lundi matin, les jeunes patients du service de rééducation pédiatrique sont sortis dans la cour pour guetter l’arrivée des chevaux. Certains sont en fauteuil roulant, d’autres marchent, avec plus ou moins d’aisance, et une adolescente a même été amenée dehors dans son lit à roulettes. Tous les yeux sont rivés sur les deux cavaliers qui arrivent au pas sous les applaudissements.

Donner l'envie de se battre

Tour à tour, chaque enfant vient caresser Boubou, le cheval d’Aurélie Brihmat. « Tu ne fais pas de bisous avec la langue, hein, Boubou ! » plaisante la jeune femme, toujours en selle. Appuyé sur son déambulateur, Dylan, 7 ans, est aux anges. « J’aime bien les poneys (ce sont bien des chevaux, mais de petite taille, NDLR), confie le petit garçon, qui souffre d’une atteinte cérébrale. Ils sont très doux. Il y a même un poney qui m’a léché la joue ! »

Aurélie Brihmat ne cherche pas à dissimuler son handicap. Son pantacourt laisse émerger une prothèse vert fluo ornée d’un grand tatouage. Amputée à 17 ans après un accident de scooter, la cavalière est venue transmettre un message d’espoir. « Quand moi-même j’ai eu mon accident et que j’étais en centre de rééducation, j’ai vu des gens mettre fin à leurs jours, renoncer à l’idée de se battre parce qu’ils avaient perdu un petit morceau, raconte-t-elle. C’est quelque chose qui est inconcevable, parce qu’il ne faut pas regarder ce qu’on a perdu, il faut regarder tout ce qui nous reste et toutes les belles choses qu’on peut encore faire. »

Un bon exemple pour les enfants

C’est ce message qu’elle veut transmettre à travers ce tour de France. Diana, 12 ans, soignée pour un problème d’obésité, est très impressionnée. « Je ne pensais pas du tout qu’on pouvait faire du cheval en étant amputé de la jambe, s’étonne-t-elle. Je suis contente pour les autres. » Parmi les autres, il y a Inès, en rééducation depuis un an et demi. L’adolescente s’est même levée de son fauteuil roulant pour s’approcher des chevaux. Ancienne cavalière amateur, elle n’en avait pas vus depuis son accident. Elle est donc très émue.

« Je trouve ça formidable, salue Virginie, sa mère. J’espère que ça va donner un bon exemple à tous les enfants, de se battre et de se dire qu’on peut faire plein de choses, même avec un handicap, qu’avec de la force et du courage, on peut continuer à vivre une passion qu’on a et qui continue malgré le handicap. » Les chevaux sont restés toute la journée aux Capucins, un grand bol d’air pour les patients, qui peuvent rester plusieurs années en rééducation.


Aurélie Brihmat est repartie en direction de la Bretagne. Son tour de France devrait durer six mois, à raison de 25 à 30 kilomètres par jour. En plus d'une vingtaine de centres de rééducation, la cavalière passe également dans des écoles et dans des poney-clubs pour sensibiliser au handicap et au sport adapté.

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