Amour, pardon et bienveillance : le management selon Jésus

"Jésus à sa façon était un manager" explique Florian Mantione puisqu’il a recruté, il a formé, il a animé une petite équipe douze personnes. Et "quand même, deux mille ans après ça marche bien, c'est une belle entreprise !"

“L'astuce de Jésus c'est d'avoir utilisé les paraboles pour faire passer son message, et Dieu sait si le message est bien passé, puisque deux mille ans après il est toujours présent !” ajoute le co-auteur de “Le Management selon Jésus” aux éditions du Cerf.

"Je crois que la technique de l'image, la petite phrase que les hommes politiques aujourd'hui utilisent, ça marche bien, car on retient dans un discours à chaque fois un petit élément… et les paraboles d'une grande histoire, on en retient le principe !" lance-t-il également.

Une parabole, plusieurs regards

"Ce que l'on veut, nous, c'est que les gens réfléchissent sur certains éléments c'est ça qui est important. Par exemple dans le retour de l'enfant prodigue on est pas du tout d'accord", souligne Florian Mantione. "Moi je dis que le père a commis une erreur de management ! On n’a pas à accueillir comme ça quelqu’un, qui a, entre guillemets, fait une erreur. Par exemple, c'est comme si un salarié démissionne pour aller chez le concurrent… et puis après trouvant que l’herbe n’est pas assez verte revient dans l'entreprise ! Moi je dis non, il ne faut pas l’accueillir de la même manière que l’on traite son propre enfant" estime-t-il. 

Un regard que ne partage pas le frère Hervé Ponsot ! “Non, ça serait faire injure à jésus et sa manière de voir les choses qui lui évidemment est favorable à l'accueil tous azimuts et surtout au retour de ceux qui s'en sont éloignés”.

L’amour en entreprise

L’amour est sans nul doute la grosse révélation de ce livre. "On ne s'attend pas en parlant management à parler d'amour. Si vous feuilletez un livre de management jamais vous ne verrez ce mot être utilisé ! Et pourtant, si le manager n'aime pas ses collaborateurs, s'il ne les encourage pas, s'il ne les félicite pas, s’il ne les reconnait pas… il pourra jamais les manager donc il faut aimer les gens !"

La trahison et le pardon

Bien entendu, faire la part des choses est indispensable. Jésus l'a fait et les managers le font ! "Après il y a ce jugement qui est perçu comme une condamnation : chez Jésus ça ne se trouve pas ça y compris pour Judas" précise Florian Mantione. "Judas il faut quand même le reconnaitre, on ne parle de lui qu’à la fin, parce qu'il a trahi et c'est le traître par excellence. Mais à la vérité, il faut quand même penser qu'il a vécu pendant trois ans auprès de Jésus et qu'il l'a accompagné dans sa sa prédication dans son annonce" conclut-il.