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Altriom poursuit son développement avec une troisième usine de tri des déchets en projet

Altriom poursuit son développement avec une troisième usine de tri des déchets en projet

Un article rédigé par Martin Obadia - RCF Haute-Loire, le 17 avril 2025 - Modifié le 17 avril 2025

Un peu plus de 10 ans après l'ouverture d'Altriom, le Groupe Vacher, basée à Polignac et spécialisée dans le tri des déchets prévoit d’ouvrir une troisième unité. Après la Haute-Loire et La Réunion, une enquête publique vient d’être lancée pour une installation dans l’Agglomération de Roanne dans la Loire. Une réunion publique se tient d’ailleurs ce jeudi pour présenter le projet. 

L'usine Altriom 2.0 installée dans la Zone d'activité de Bleu de Polignac ©Martin ObadiaL'usine Altriom 2.0 installée dans la Zone d'activité de Bleu de Polignac ©Martin Obadia

Entre 200 et 250 tonnes, c’est la quantité de déchets qui arrivent dans l’usine de traitement Altriom portée par la société 3Wayste du Groupe Vacher dans la zone d'activité de Bleu de Polignac. Le site altiligérien a ouvert ses portes en 2014. Son ambition, valoriser 90% des déchets grâce à un procédé innovant avec de nombreux brevets, évoqué comme le seul en Europe. Auparavant seuls 20% des ordures étaient valorisées contre 80% détruits (enfouis ou incinérés). Une nouvelle unité utilisant ce procédé devrait voir le jour à Mably, dans l’Agglomération de Roanne (Loire). Une enquête publique est ouverte jusqu’au 4 juillet. 

Une « jumelle » du site de Polignac


La société 3Wayste portée par Fabien Charreyre a été choisie par Le Syndicat d’Etudes et d’Elimination des Déchets du Roannais pour la construction et l’exploitation d’un centre de tri multi-filières. Elle ambitionne, comme le site de Polignac, de trier et récupérer les déchets recyclables ménagers qui ne sont pas déposés dans la collecte sélective, les bacs jaunes notamment. Cette nouvelle unité aura une capacité de 50 000 tonnes, la même que celle de Haute-Loire à sa création en 2014. « C’est presque sa jumelle améliorée des dernières technologies. Altriom (Polignac) nous sert de vitrine mais aussi de laboratoire de mise au point où on vient tester des nouvelles technologies afin de les proposer sur les nouveaux marchés ». Le site altiligérien est montée depuis à 60 000 tonnes.

 


Selon le document de l’enquête publique, l’usine devrait recevoir, à ses débuts, des déchets produits sur plus de 100 communes soit un bassin de près de 150 000 personnes. Actuellement l’ensemble des ordures ménagères résiduelles sont envoyées et enfouis dans l’Allier selon le même document. L’objectif est de réduire de 70% l’enfouissement des déchets. 

 


A terme les déchets pourraient venir d’autres départements à proximité comme le Rhône, l’Allier, la Haute-Loire ou encore le Puy-de-Dôme. « Roanne est idéalement positionnée entre Saint-Étienne, Lyon et Clermont-Ferrand pour venir proposer une solution qui dit qu’on peut ne pas tout éliminer tous les matins en décharge et en incinération comme c’est malheureusement trop souvent le cas » affirme Fabien Charreyre. 
 

Plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement

 

Le site ligérien représente un investissement de 30 millions d’euros dont « 10 millions de bâtiment et 20 millions de matériel. Il faut rappeler que notre initiative est née à Polignac, elle est française. 90 % du matériel est construit en France ». Sous réserve de l’autorisation environnementale de la préfecture de la Loire, la construction devrait débuter au 1er trimestre 2026 pour un lancement de l’activité au 1er trimestre 2027.


Le porteur de projet se félicite d’avoir été retenu pour la création et l’exploitation de ce site.  Pour Fabien Charreyre « c’est une reconnaissance au sein même de la région dans laquelle nous sommes nés ». Selon lui le projet de sa société et son développement hors de la Haute-Loire montre « qu’on peut tout trier ». Ce qui marque le « premier pas » vers une économie circulaire. 
 

Des hauts et des bas depuis dix ans


Ce site de l’agglomération de Roanne est le troisième implanté par 3wayste en France après Polignac et l’île de La Réunion. Ce dernier a vu le jour en septembre 2020 à Sainte-Suzanne dans le nord de l’archipel. « L’usine de la Réunion reste à ce jour le plus grand centre de tri ouvert sur le territoire français » avec une capacité de 170 000 tonnes. Elle a été construite pour pallier la saturation de la décharge sur place et « donne satisfaction ».

 

 
Le projet Indien a lui "capoté ". Un contrat pour 150 millions d’euros avait été signé en 2018 mais il a été abandonné en raison de la crise covid. « L’inde a connu d’immenses difficultés et notamment l’État du Karnataka où on avait signé une implantation » explique Fabien Charreyre.

 


Mais d’autres opportunités pourraient s’ouvrir dans les prochaines semaines. Les 24 et 25 avril prochain, 3wayste fait partie de la délégation présidentielle d'Emmanuel Macron qui doit se rendre à l’île Maurice. Le bout de terre très touristique compte plus d’un million d’habitants. L’île a « une décharge saturée. C’est une décharge où on a d’abord enfoui dans un trou qui est devenu maintenant une montagne et pas de réelle solution envisagée, donc notre technologie est présentée par la présidence comme une solution pour l’avenir ». Le patron de l’entreprise altiligérienne voit dans ce déplacement « une reconnaissance internationale » et se dit « honnoré de ce voyage et de la possibilité d’entrer en contact avec les autorités mauriciennes. On connait bien le territoire, on y a fait déjà pas mal de voyages et de déplacements professionnels. On a une carte à jouer » affirme Fabien Charreyre.

 


L’interview complète de Fabien Charreyre sur ces différents dossiers, sur l’évolution du tri sélectif et les risques d’incendie dans les centres de traitement des déchets est à écouter en intégralité ci-dessous.
 

Fabien Charreyre - incendies usines de traitement, évolution du tri sélectif, développement d'Altriom
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